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Sdiri fait son autocritique

Après sa piteuse élimination aux qualifications du saut en longueur, un bond très loin de ses standards à 7,64 m, Salim Sdiri ne se cherche pas d'excuse. Sans le dire ouvertement, c'était peut-être la compétition de trop. En tout cas, il n'était pas aussi prêt qu'il le pensait, et regrette de sortir ainsi par la petite porte.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Le sauteur en longueur Salim Sdiri

Inscrit à la dernière minute sur la liste des athlètes français pour Moscou après avoir réussi 8,23 m le 28 juillet dernier, Salim Sdiri n'était peut-être pas tourné vers l'objectif mondial. "Cette année, je voulais lever le pied. A 34 ans, il me semblait que le moment était venu. Mais ensuite, il y a eu cette réunion de Pierre-Bénite, sur un sautoir qui me réussit et ce saut à 8,2O m, avec une toute petite préparation, et un 13e titre de champion de France. Je ne pouvais pas ne pas venir.. Je craignais bien sûr les qualifications, toujours très piégeuses dans un concours ouvert. Je savais que tout cela allait se jouer entre 8,20 et 8,30 et j'ignorais si j'allais pouvoir être capable d'être à ce niveau. La réalité m'a méchamment rattrapé."

Des erreurs de débutant

"C'est mon élimination la plus ratée de ma carrière.  Se faire éliminer de cette façon, ça fracasse et c'est un coup de massue. Surtout avec des perfs que je réalise à l'entraînement sur élan réduit. J'ai fait des erreurs de débutant. J'ai peut-être mal géré la pression.J’ai fait deux premiers sauts où je descends au troisième sous-sol. Après ça, on ne peut pas repartir. Je descends au troisième sous-sol alors que ce qui fait ma force, c'est de courir haut...J’étais pourtant persuadé qu’avec ma forme je pouvais passer au troisième et finalement je me suis repris sur la planche et je m’écroule. C’est le jeu des qualifications. Je n’ai pas réussi à concrétiser une année en dents de scie. C’est dur de sortir comme ça. Je préfère être éliminé avec douze mecs au-dessus de moi que de sortir avec des performances de juniors. Et encore…"

Le moins que l'on puisse dire en effet, c'est que cette contre-performance ne peut pas être mise sur le dos de l'inexpérience. Salim Sdiri participait à ses cinquième championnats du monde (5e en 2005). Sa belle performance de juillet a peut-être aveuglé le staff de l'équipe de France. Il s'est avéré à Moscou que le sauteur de Montargis ne pouvait pas rivaliser à si haut niveau.

 

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