Mondiaux-2013: au revoir Moscou
Bolt et les autres
Au-delà d’une organisation décriée, de quelques manifestations politiques de mécontentements, de quelques difficultés à s’ouvrir aux visiteurs étrangers en particulier à cause de la barrière de la langue, et si l’on excepte l’image d’un stade souvent à moitié vide, la Russie a donc réussi ses Mondiaux sur le plan des résultats. L’essentiel de ses athlètes ayant rang de favoris ont en effet tenu leurs objectifs à commencer par l’icône Yelena Isinbayeva, qui n’a pas manqué son rendez-vous à la perche.
L’autre personnalité qui a marqué cette compétition est évidemment Usain Bolt. Un éclair sur 100 m, un autre sur 200 m, un relais abouti et le Jamaïcain repart avec trois médailles d’or. Les Américains ont aussi tenu leurs promesses, notamment ceux qui étaient le plus attendus, à l’exception notable d’Allyson Felix, contrainte à l’abandon sur 200 m.
Bilan stable pour les Bleus
Russie, USA, Jamaïque et Kénya ont entendu leur hymne résonner le plus souvent dans la cuvette de Loujnicki. Pour la Marseillaise, en revanche, elle n’a retentie qu’une fois le dernier jour grâce à Teddy Tamgho. L’autre grosse chance tricolore Renaud Lavillenie a dû se contenter de l’argent, et l’autre favori Christophe Lemaître a quitté les Mondiaux sur blessure. Quatre médailles au total. Pour Tamgho, pour Lavillenie donc et pour Mekhissi, tous deux déjà médaillés à Daegu, mais aussi de l’argent pour le relais 4x100 m dames, et pour Melina Robert-Michon, l’une des plus anciennes athlètes de l’équipe de France.
La relève se fait attendre. L’idée était de faire au moins aussi bien qu’il y a deux ans à Daegu, c'est-à-dire quatre médailles, c'est fait. Certes l’équipe était globalement plus jeune (plus d’un tiers des athlètes retenus ont moins de vingt-quatre ans) mais les objectifs de finale n’ont pas tous été atteints. L’athlétisme français a montré ses possibilités mais aussi ses limites et sa difficulté parfois à hausser son niveau, malgré les ambitions et l’envie régulièrement affichées. Il lui reste deux ans pour tirer les enseignements de ce bilan, pour repartir vers de nouvelles aventures à Rio.
En attendant, au revoir, au revoir Moscou et merci ou plutôt comme on dit ici До свидания и спасибо Москве
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