Le 100m fait perdre la tête au Nid d'oiseau
Une véritable fourmilière. Dans toutes les compétitions d'athlétisme, le 100m est une course à part. A Pékin, pour les championnats du monde, elle n'a pas échappé à la règle. Le scénario d'un maître, Usain Bolt, en difficulté durant la saison et pas vraiment impérial en série, ajoutait du piment à l'épreuve. Le public ne s'y est pas trompé. Un quart d'heure avant la première demi-finale, celle du Jamaïcain, les travées du stade olympique sont le théâtre d'un ballet endiablé.
Les gens courent partout, pour tenter d'arracher la meilleure place pour apercevoir les rois du sprint. Ca se bouscule, ça vire, ça revient, ça repart. Car chacun veut se placer au mieux dans la ligne droite. Les fauteuils des tribunes sont occupés, et c'est donc derrière, sur trois, quatre ou cinq rangées, que les gens s'agglutinent. Cette scène ne sera que décuplée avant la finale.
Une ambiance électrique
Même les forces de l'ordre, même les volontaires ou les membres de l'organisation participent à ce chassé-croisé infernal. L'ambiance est électrique. Les billets ne semblent pas servir à grand-chose. Tout le monde veut la même chose: un endroit au plus près de la ligne d'arrivée. Et chacun brandit son smartphone pour filmer le moment exceptionnel. Avec la présence en finale du Chinois Su, l'ambiance était assurée. Mais son soutien n'avait pas de commune mesure avec celui offert à Bolt.
Pour le Jamaïcain, les encouragements duraient bien plus longtemps, et certains spectateurs agitaient même leurs mains, attendant que le double champion olympique de la distance réponde individuellement à chacun. Mais Usain Bolt avait autre chose à faire: remporter une nouvelle couronne mondiale, pour devenir l'athlète le plus médaillé (11) et le plus titré (9) de l'histoire des Mondiaux. Pour le plus grand plaisir du Nid d'oiseau, où sa légende a débuté voici sept ans, lors des Jeux Olympiques.
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