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Doha 2019 : Mariya Lasitskene sacrée pour la troisième fois à la hauteur dans un concours incroyablement relevé

On s’attendait à un concours de haute volée, et la hauteur féminine a tenu toutes ses promesses, lundi soir, à Doha. Extrêmement relevé, avec quatre filles ayant passé la barre des deux mètres, le concours a finalement sacré la grande favorite Mariya Lasitskene. La Russe a sauté 2m04 et n’a pas manqué une seule barre pour s’offrir un troisième titre mondial consécutif après 2015 et 2017. Elle a devancé la jeune Ukrainienne Yaroslava Mahuchikh (2m04 avec un échec) et l’Américaine Vashti Cunningham (2m00). Yuliya Levchenko échoue au pied du podium.
Article rédigé par Emilien Diaz
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Après le superbe dénouement du triple-saut masculin dimanche soir, le concours du saut en hauteur féminin a offert son lot de frissons, ce lundi, à Doha. La saison en Ligue de Diamant avait laissé entrevoir une belle bataille pour le titre mondial, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le maigre public du Khalifa Stadium a été servi.

Immense favorite à sa propre succession avec 11 victoires en 12 sorties cette saison, Mariya Lasitskene s’est imposée au terme d’une incroyable soirée, qui l’a vu être poussée dans ses retranchements par l’Ukrainienne Yaroslava Mahuchikh, 18 ans seulement. Quatrième performeuse mondiale de l’année avec un saut à 2m00, Mahuchikh a battu deux fois son record personnel, d’abord à 2m02, puis à 2m04, pour s’offrir la médaille d’argent. Elle en a également profité pour s'offrir le record du monde juniors. 

Quatre filles à plus de 2 mètres

Et il fallait au moins cela pour tenir tête à Lasitskene, qui a réalisé l’un des plus beaux concours de sa carrière, ne manquant aucune barre avant sa première tentative à 2m08. A ce moment-là, le podium était déjà joué.  "Je pense qu’il est l’heure de sauter encore plus haut. Tout est possible. Je crois que notre génération peut le faire" avait d’ailleurs dit la maîtresse de la discipline à Londres, il y a deux ans, en évoquant le record du monde de sa compatriote Steka Kostadinova (2m09 en 1987).

Sacrée pour la troisième fois de sa carrière aux Mondiaux, Lasitskene n’a malheureusement pas eu l’occasion de s’attaquer au record du monde lundi soir, manquant de peu d’égaler la deuxième performance de l’histoire de Blanka Vlasic. Mais l’essentiel était ailleurs. Les athlètes nous ont offert un récital, pour ce qui restera comme l’un des concours les plus hauts de l’histoire de l’athlétisme.

C’est bien simple, avec l’Américaine Vashti Cunningham et la surprenante Ukrainienne Yuliya Levchenko – 2m02 cette saion – quatre jeunes filles sont parvenues à franchir la barre des deux mètres, c’est dire le niveau de la compétition. Cunningham a égalé la meilleure performance de sa carrière, tandis que Levchenko a manqué un peu de constance, mais fera sans nul doute partie des valeurs sures dans le futur de la discipline.

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