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Doha 2019 : Finale du relais 4x100 mètres et tentative de doublé pour Sifan Hassan au programme du samedi 5 octobre

Avant dernier jour de compétition à Doha. Ce samedi sera marqué par la finale du relais 4x100 mètres masculin ainsi que du marathon masculin qui terminera la journée dans la fournaise qatarie. Rouguy Diallo tentera d'apporter une nouvelle médaille à la France au triple saut alors que Sifan Hassan va viser un deuxième titre lors de ces championnats du monde sur le 1500 mètres.
Article rédigé par Adrien Paquier
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 8min
 

• L’épreuve à suivre : La finale du 4x100m masculin

Quatrième de sa série mais qualifiée au temps grâce à un relais terminé en 37"88, l’équipe de France tentera d'apporter une nouvelle médaille à l’athlétisme français. Avec le quatrième chrono des séries, les relayeurs tricolores ont même réalisé le troisième meilleur temps de l’histoire de l’équipe de France sur 4x100m. "On voulait vraiment faire moins de 38 [secondes], et surtout passer en finale, c’est ce que l’on a fait. Franchement, on est vraiment satisfait.", s’enthousiasmais Amaury Golitin après la course. Pour la finale, l’équipe de France intégrera dans ses rangs Christophe Lemaitre qui est venu à Doha exclusivement pour disputer le relais 4x100m avec Amaury Golitin, Jimmy Vicaut et Méba-Mickaël Zeze.

Face aux Bleus la concurrence sera féroce. Les Britanniques seront les grands favoris après avoir réussi la meilleure performance mondiale de l’année lors des séries (37"56). L’Afrique du sud porté par Akani Simbiné, vainqueur de la série où figuraient les Français, sera à surveiller comme l’équipe américaine composée du champion du monde, Christian Coleman, et du vice-champion du monde du 100m, Justin Gatlin. Mais sur un relais tout peut arriver comme peuvent en témoigner les Américains qui ont frôlé la disqualification sur un passage de témoin lors de leur série.

• La star : Sifan Hassan pour le doublé

Déjà championne du monde sur 10.000 mètres à Doha, la néerlandaise Sifan Hassan va tenter de décrocher une deuxième médaille d’or, cette fois sur 1.500 mètres. Intraitable toute la saison sur les deux distances, elle aura plus de concurrence ce samedi sur sa distance de prédilection. L’élève du décrié Alberto Salazar devra batailler une nouvelle fois avec la Kenyane Faith Kipyegon, championne du monde et olympique en titre. Face à face en séries puis en demi-finales, c’est un troisième duel qui aura lieu au Khalifa international stadium pour la finale. Lors des deux précédentes courses, Hassan a pris le dessus en remportant série et demie. Rendez-vous à 19h55 pour suivre une course qui tient toutes ses promesses.

Hassan intraitable sur le 10 000m

• L'interrogation du jour : quel intérêt pour le marathon ?  

Après les épreuves de marche et le marathon féminin qui ont subi de plein fouet la chaleur de Doha, les marathoniens iront à leur tour défier la fournaise qatarie. Une épreuve qui risque une nouvelle fois de faire polémique autour des conditions climatiques qui mettent à mal les organismes des athlètes. Samedi dernier, 28 marathoniennes n’ont pas terminé les 42,195 kilomètres soit 41% des engagées. Qu’en sera-t-il chez les hommes ?

De plus, le marathon des championnats du monde arrive quelques jours après celui de Berlin, réputé pour être le circuit le plus rapide du monde. Résultat, les meilleurs marathoniens ont délaissé – à juste titre – celui de Doha. Kenenisa Bekele, qui a s’est imposé en Allemagne à deux secondes du record du monde, et Eliud Kipchoge, détenteur du meilleur temps mondial, ne seront pas de la partie. Les Éthiopiens Mosinet Geremew et Mule Wasihun seront les deux stars de ce marathon en espérant connaitre un meilleur sort que leurs compatriotes féminines sur la corniche de Doha il y a une semaine. Les trois Éthiopiennes engagées avaient abandonné.

• Les Français à suivre : Diallo en finale du triple saut, triplette chez les hurdleuses et à la longueur, et relais 4x400 au programme

Qualifiée vendredi soir pour la finale du triple saut avec un bond mesuré à 14.25 mètres, son meilleur de la saison, Rouguy Diallo n’a pas franchi la marque de qualification (14.30 m) demandé mais cela a été suffisant pour être dans la course à la médaille ce samedi (19h35). La Française a donc "évité le piège des séries" bien aidé et poussé par le meilleur triple sauteur français Teddy Tamgho. Diallo compte une nouvelle fois sur le soutien de son coach pour sa première finale mondiale à 24 ans : "Mentalement il est le plus fort et j’espère avoir sa force pour être bonne samedi." La Vénézuélienne et numéro une mondiale Yulimar Rojas (14.31 m en qualifications) et la Jamaïquaine Shanieka Ricketts (14.42 m) seront les grandes favorites pour l’or.  

Après Pascal Martinot-Lagarde, Dimitiri Bascou et Wilhem Belocian chez les hommes, place aux hurdleuses françaises qui débutent leur championnat du monde ce samedi (16h15). Elles seront trois elles-aussi : Solène Ndama, Laura Valette et Fanny Quenot. Engagée sur l’heptathlon à Doha, Ndama qui a couru en 12.79 cette année, ouvrira le bal dans la première série. Sur le 100m haies de l’épreuve combinée il y a trois jours, elle avait affiché un temps de 12"90 soit le deuxième meilleur temps de l’heptathlon.

Championne de France en battant son record personnel en 12"87, Laura Valette va disputer ses premiers championnats du monde à Doha. Grand espoirs de l’athlétisme français, la Nantaise a passé un cap cette année en cassant la barre des 13 secondes. "Descendre sous les 13 secondes, déjà au mental, ça fait du bien. Cela faisait deux ans que je n'y arrivais pas. Une fois que la barrière tombe, c'est no limit.", analysait la hurdleuse après son titre national à Saint-Etienne. Engagée dans la dernière série du jour, la Française sera l’une des outsiders sur le 100 m haies et essaiera de créer la surprise au milieu des favorites américaines et jamaïquaines. De son côté Fanny Quenot a obtenu son billet pour Doha en passant elle aussi sous les 13 secondes lors des championnats de France. La Guadeloupéennes a couru en 12"96 et tentera d’accéder aux demi-finales dans la deuxième série.

Sur le sautoir de Doha, elles seront également trois tricolores à se présenter pour la longueur (16h50). A 31 ans, Eloyse Lesueur-Aymonin va disputer son quatrième championnat du monde. Dix ans après ses débuts à Berlin, elle arrive à Doha avec un meilleur bond mesuré à 6.72 mètres cette année lors des championnats d’Europe par équipe. Dans le premier groupe des qualifications, elle accompagnera sa jeune compatriote de 21 ans Yanis David. Avec un saut à 6.84m cette saison, elle a battu son record personnel tout comme Hilary Kpatcha qui a sauté à 6.81m lors des championnats d’Europe espoirs. Une marque qui lui a permis de repartir avec le titre et d’obtenir son ticket pour les Mondiaux. Kpatcha sera elle dans le deuxième groupe des qualifications pour tenter de se hisser en finale du saut en longueur.

Avant la finale du relais 4x100m, les deux équipes de France, féminine et masculine, entreront en piste pour le relais 4x400m. Après l’échec du relais mixte sur la même distance, les deux collectifs visent la finale. Chez les femmes, Deborah Sananes et Amandine Brossier porteront l’équipe de France pour tenter de faire mieux que les 3’29’’89 réalisé aux relais mondiaux de Yokohama. Chez les hommes, Ludvy Vaillant, Thomas Jordier et Mame-Ibra Anne seront les plus expérimentés pour tenter de décrocher la médaille. L’équipe est complétée par les jeunes Fabrisio Saidy, Loïc Prévot et Christopher Naliali. Lors des championnats d’Europe, les Bleus avaient bouclé leur relais en 3’02’’08.

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