Athlétisme : Mouhamadou Fall relaxé alors qu'il risquait deux ans de suspension
Mouhamadou Fall peut être soulagé. Alors qu'il risquait jusqu'à deux ans de suspension pour trois manquements à ses obligations de localisation, le sprinteur français a été relaxé par la commission des sanctions de l'agence française antidopage (AFLD, a indiqué l'instance jeudi 20 juillet. La commission des sanctions, organe indépendant de l'AFLD, a estimé que le troisième manquement reproché à l'athlète de 31 ans n'était pas recevable et qu'il devait ainsi échapper à toute sanction, selon l'instance qui a confirmé une information de l'Équipe.
En juin 2022, le triple champion de France du 100 m avait été aperçu à l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep) par un préleveur de l'AFLD, venu contrôler un autre athlète, alors qu'il était localisé ce jour-là aux États-Unis dans l'application Adams, qui recense la localisation quotidienne et les compétitions des sportifs. Or, il avait déjà deux manquements enregistrés en 2022 : un défaut de localisation le 1er avril, et un "no show" le 8 mai.
Auditionné le 4 juillet par la commission des sanctions, Mouhamadou Fall avait demandé "la plus grande indulgence", plaidant des problèmes techniques de connexion au logiciel Adams pour le premier manquement, et avoir également tardé à enregistrer ses données de localisation lors du troisième manquement.
L'AFLD va déposer un recours devant le Conseil d'Etat
"On est heureux et soulagés, c'est une très bonne décision précise, bien motivée, qui ne se discute pas", a réagi auprès de l'AFP l'avocat de l'athlète Me Christophe Ayela alors que l'agence regrette pour sa part une décision qui "compromet l'efficacité et le caractère inopiné des contrôles antidopage", dans un communiqué transmis à l'AFP. Pour cette raison, l'AFLD annonce également son intention d'initier un recours devant le Conseil d'Etat. "La succession de tels manquements ne peut être tolérée à l'égard d'un sportif de haut niveau", a ajouté l'AFLD. "À près d'un an des Jeux de Paris, alors que d'autres sportifs, y compris français, sont sanctionnés par d'autres organisations antidopage pour des faits similaires, l'exemplarité du dispositif antidopage français doit être défendue". Déplorant ce recours, Mouhamadou Fall estime que l'AFLD "continue de s'acharner à son encontre".
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