Athlétisme : championnats d'Europe en salle, les espoirs français
A partir d’aujourd’hui et jusqu’à dimanche, on verra si la chevauchée fantastique des Bleus en Catalogne n’était qu’un feu de paille ou si les nouveaux cadors de l’athlé français peuvent assurer sur la durée. Dans leur jardin, à Bercy, certains sont attendus. D’autres pourraient créer la surprise. Au rayon des valeurs sûres, ils sont trois.
Myriam Soumaré (60 m) tout d'abord. Elle a explosé à Barcelone. On n'a vu qu’elle chez les filles. L’or sur 200 m, l’argent dans le relais 4x100. Elle vient par ailleurs de signer sa meilleure performance en salle aux championnats de France à Aubière dans le Puy-de-Dôme (7"19). Ses seules véritables rivales : sa compatriote Véronique Mang et l’Ukrainienne Yelizaveta Bryzhina.
Teddy Tamgho (triple saut, longueur) est là, lui, officiellement pour "s’amuser et se jauger" à la longueur. En triple saut, ce sera en revanche l’or ou rien pour l’extraterrestre parisien. "La victoire, rien que la victoire. Pas de folie, promis." Il avait tenu le même discours avant l’Auvergne. Cela s’était soldé par un nouveau record du monde...
Lavillenie veut sortir de l'ombre
La star de la délégation, le sprinteur Christophe Lemaître (60 m), retrouvera le Britannique Dwain Chambers dans les starting-blocks. L’Anglais, tenant du titre et coiffé sur 100 m à Barcelone, nourrit sans doute l'ambition de remporter cette fois son duel avec le Savoyard.
Reste les valeurs montantes. Alice Decaux (60 m haies), après son échec l’an passé en demi aux mondiaux à Doha, pourrait bien tout emporter sur son passage. Il y a deux semaines, elle a montré son excellente forme du moment en conservant son titre. Et en améliorant son record personnel de 9 centièmes.
Enfin, Renaud Lavillenie (perche) aura à cœur de se faire connaître, à sa juste valeur, du public français. Dans l’ombre de Lemaître, il avait conquis lui aussi l’or en Espagne. Mais le retentissement n’avait pas été le même. "Je suis prêt mentalement à relever le défi. C'est la compétition que j'ai préparée cet hiver." Que la campagne parisienne commence.
William Giraud
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