Après les JO, les nageurs français avaient surtout la tête aux vacances
Manaudou, qui doit réfléchir à tête reposée sur la suite à donner à sa carrière, n'a pas joué de dernière partition sur sa distance fétiche, le 50 m libre. En demi-finale, il a coupé volontairement son effort dans le deuxième 25 mètres. "Je n'ai pas eu envie de faire la finale, je ne me sentais pas bien en plus", a-t-il dit. Absent de la finale remportée par son vieux rival, le Russe Vladimir Morozov (20.81), il s'est fait un petit plaisir avec le relais 4x50 m nage libre mixte (1er). La star des Bleus, double médaillée d'argent aux JO-2016, n'a donné aucune indication sur ses velléités futures mais une seule consigne: sortir la tête de l'eau ! Durant les 2 jours de compétition, les Français ont nagé. La plupart aurait préféré s'abstenir, après une semaine rude aux JO-2016, marquée par un mauvais bilan (seules 2 médailles d'argent contre 4 en or en 2012) et des guerres intestines. Sous peine de ne pas recevoir leur prime olympique, les nageurs de l'équipe de France se sont alignés. Sans entrain mais avec le sourire. "Si on n'avait pas été obligé de venir ici, on n'y serait pas, mais on l'a abordé différemment. On a décidé d'être là pour le public qui nous le rend bien. On n'est pas très bon dans l'eau", a relevé Camille Lacourt, le sur 50 m dos.
13 finales pour Hosszu
Le quadruple champion du monde, 5e aux JO-2016 sur 100 m dos, a décidé de ne plus faire de la natation sa priorité. Le Marseillais s'installera à Paris à la rentrée. Jérémy Stravius, avec qui Lacourt avait partagé le titre mondial sur 100 m dos en 2011, a remporté le 50 m dos samedi (22.85). Il veut prendre son temps avant de revenir dans les bassins cette saison, où ses ambitions sont partagées entre 100 m et 200 m libre. Du côté des autres nations, c'était la fête dans le camp russe après des Jeux qualifiés de "guerre froide" par Yulia Efimova. La brasseuse avait été autorisée - comme d'autres de ses compatriotes tel que Morozov - à nager aux JO de Rio malgré le rapport McLaren sur l'existence d'un système de dopage d'Etat en Russie. A Chartres, elle a semblé remise de la tourmente, terminant deuxième sur 50 m brasse (29.34) et 200 m brasse (2:17.32). La "superwoman" des bassins, la Hongroise Katinka Hosszu, quadruple médaillée à Rio (3 or, 1 argent), a pris part à 13 finales à Chartres pour 7 victoires.
La prochaine étape de la Coupe du monde aura lieu à Berlin mardi et mercredi. L'année 2016 se terminera par les Mondiaux-2016 en petit bassin (6-11 décembre à Windsor au Canada), qui passeront obligatoirement pour les Bleus par les Championnats de France à Angers (17-20 novembre). Mais avant, place aux vacances !
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