Zones noires : les maires et Ségolène Royal en appellent à Nicolas Sarkozy

Le niet de François Fillon (lire notre article) n'a pas éteint la colère qui s'est allumée sur les rives de Vendée et de Charente-Maritime après le passage de la tempête Xynthia. Alors que plusieurs communes se sont mobilisées contre les zones noires, ces secteurs définis par l'Etat où toute construction sera interdite, et les habitations existantes détruites, 33 maires de communes de Charente-Maritime concernées montent à leur tour au créneau.

Et puisque le Premier ministre a répété que les zones noires ne seraient pas modifiées, ils ont décidé de s'adresser à l'étage institutionnel du dessus, c'est-à-dire à l'Elysée. Ils ont publié une lettre ouverte à Nicolas Sarkozy pour demander la suspension des zones noires et “l'ouverture immédiate d'une concertation”, avant “la stabilisation d'un nouveau zonage sur la base d'expertises sérieuses et contradictoires”.
_ Pour appuyer leur requête, ils ont fait appel à la présidente de la région Poitou-Charente, Ségolène Royal, qui a apposé sa signature au bas du document. Elle a qualifié le zonage de décision injuste et “brutale” .

Les maires envisagent en outre de créer un collectif de défense, comme dans d'autres communes, où des associations se mobilisent. Ils demandent aussi au président de veiller à ce que les promesses de l'Etat, et les siennes en particulier, soient tenues. Ils demandent que les fonds soient débloqués et que les indemnisations soient au rendez-vous.

En attendant, certains élus sont en révolte ouverte contre les décisions de l'Etat : “J'ai déjà dit que je n'appliquerai pas les diktats du préfet”, s'emporte le maire de Port-des-Barques, Jacky Laugraud.

Les sénateurs de la mission commune d'information sur les conséquences de la tempête Xynthia ont visité jeudi matin plusieurs communes touchées par la tempête.