WikiLeaks publie une nouvelle série de documents militaires américains

WikiLeaks est de retour ! Le site a commencé à publier une centaine
de documents émanant du Pentagone, le ministère américain de la Défense. Des
documents comme un manuel sur le traitement des prisonniers dans le centre de
détention de Guantanamo.

Des documents sur les prisons militaires américaines

Les documents sur Guantanamo sont regroupés sous le titre "Politique
sur les détenus". Ils concernent les "règles et procédures
concernant les détenus dans les prisons militaires américaines". Celle d'Abou
Ghraib en Irak et le centre de détention de Guantanamo sont évoqués dans le
document.

Julian
Assange, le fondateur de WikiLeaks, a qualifié d'une "grande importance
historique" le manuel de 2002 pour le personnel du Camp Delta de
Guantanamo, ouvert au lendemain des attentats du 11 septembre 2001.

Ces documents
"montrent les excès des premiers jours d'une guerre contre un ennemi
inconnu et comment ces politiques ont mûri et évolué vers un état d'exception
permanent dans lequel les Etats-Unis se retrouvent aujourd'hui, une décennie
plus tard" , juge Julian Assange.

La réaction d'Amnesty
International

Amnesty International, l'ONG
qui défend les droits de l'Homme a réagi à ces documents révélés par WikiLeaks :
"Ces documents soulignent la nécessité d'un examen approfondi de la
manière dont les détenus sont gérés par le gouvernement américain" , a
déclaré Suzanne Nossel, directrice d'Amnesty International USA.

"Si personne ne
rend des comptes sur les crimes du passé, cela laisse entendre que certaines
personnes sont au-dessus des lois et cela rend encore plus probable que certaines
infractions continueront d'être commises" (Amnesty International)

Assange vit toujours
reclu

Le site WikiLeaks avait
déjà suscité la colère de Washington en diffusant à partir de 2010 des rapports
confidentiels de l'armée américaine en Irak et en Afghanistan et de quelque
250.000 télégrammes diplomatiques américains.

Le fondateur du site, Julian Assange, s'oppose à son extradition vers la
Suède car il redoute d'être ensuite à nouveau extradé vers les Etats-Unis. Il
vit toujours reclus à l'ambassade d'Équateur à Londres. Quito lui a offert l'asile.
Julian Assange est impliqué dans une affaire de viol et d'agression sexuelle
présumés.