Week-end de manifestations des opposants au gaz de schiste
Ce n'est pas parce que le gouvernement a reculé sur le sujet qu'il ne faut pas maintenir la pression... Le gaz de schiste n'a pas vraiment le vent en poupe, ces derniers temps.
_ Face à la levée de boucliers, François Fillon a annoncé cette semaine une remise à plat de toutes les autorisations d'extraction déjà accordées. Le gaz de schiste est accusé de tous les maux - du moins le processus d'extraction, extrêmement polluant.
Toujours est-il que la coordination nationale des opposants à l'extraction et à l'exploitation du gaz de schiste appelait à un week-end de manifestations, un peu partout en France.
_ Entre autres cortèges, il y a eu 4.000 personnes rassemblées hier à Donzère, dans la Drôme. Pourquoi là ? Parce que c'est la ville dont le ministre de l'Energie, Eric Besson, est maire.
Et aujourd'hui, cap sur le sud-ouest. A Nant, en Aveyron, précisément. C'est là qu'un permis d'extraction a été accordé - le maire dit d'ailleurs l'avoir appris dans le journal.
_ Comme c'est aussi le fief d'un certain José Bové, il y avait foule aujourd'hui : au moins 4 à 5.000 personnes, selon les gendarmes, le double selon les organisateurs.
Tous mobilisés, donc, pour dire que cette remise à plat ne suffisait pas. Les manifestants continuent à réclamer l'abrogation des permis d'extraction.
Comme le projet de loi doit être examiné les 10 et 11 mai à l'Assemblée nationale, certains se prennent à rêver : à l'image de José Bové, ils appellent à manifester ce jour-là, devant le bâtiment. “Pourquoi ne pas être nombreux, représentants de tout le territoire, à être là au pied de l'Assemblée nationale pour dire : nous resterons devant vous jusqu'à ce que vous ayez voté l'abrogation ? (...) Le peuple doit être devant l'Assemblée pour que les élus tiennent promesse.”
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