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Violences faites aux femmes : une trentaine d'élus locaux signent un manifeste pour protéger les victimes

Les élus s'engagent notamment à désigner un élu "délégué à la lutte contre les violences sexistes", ou encore à "garantir l'accès aux hébergements d'urgence et transitoires pour les femmes victimes".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ville de Nantes accueille les premières assises nationales de lutte contre les violences sexistes, le 25 novembre 2022.  (ESTELLE RUIZ / HANS LUCAS / AFP)

Une trentaine de maires de grandes villes, dont Paris, Lyon, Marseille et Nantes, et de présidents de départements ont signé vendredi 25 novembre un manifeste appelant à lutter "contre le caractère systémique" des violences sexistes et à "protéger les femmes victimes".

"Aujourd'hui en France, on meurt encore d'être une femme. Chaque année, en moyenne, près de 100 000 femmes victimes de viol ou de tentative de viol, 12% d'entre elles qui ont porté plainte seulement, et 1% des auteurs qui sont condamnés. Donc face à cette réalité, aussi effroyable qu'inacceptable, des maires, des responsables de département agissent", a expliqué Johanna Rolland, la maire PS de Nantes.

Désignation d'un élu "délégué"

La signature de ce manifeste a eu lieu dans le cadre des premières assises nationales de lutte contre les violences sexistes, dont le slogan est "ouvrons la voix" et qui réussissent quelque 2 500 participants à Nantes vendredi et samedi.

En signant le manifeste, les élus s'engagent à agir via des actions concrètes comme la désignation d'un élu "délégué à la lutte contre les violences sexistes", la mise en place pour les agents des collectivités de "formations à la prévention et la lutte contre les violences sexistes et intra-familiales", ou encore le fait de "garantir l'accès aux hébergements d'urgence et transitoires pour les femmes victimes".

Le manifeste vise aussi à réclamer à l'Etat que les "professionnels au contact d'enfants" soient formés "à la lutte contre les stéréotypes de genre, à la promotion de l'égalité, au repérage des situations de violences".

Anne Hidalgo, Grégory Doucet, Benoît Payan parmi les signataires

Une des demandes principales du manifeste est de réclamer à l'Etat "un budget annuel d'un milliard d'euros" pour financer notamment "la création de places d'hébergement d'urgence et de logements transitoires pour les femmes victimes".

"Toutes les actrices, tous les acteurs s'accordent sur ce point : il est urgent que l'Etat soit enfin au rendez-vous de cette demande", a insisté Johanna Rolland, qui était accompagnée pour présenter le manifeste du maire PS de Nancy, Mathieu Klein et du président PS du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel. Parmi les 26 signatures du manifeste, on retrouve la maire de Paris, Anne Hidalgo, le maire de Lyon, Grégory Doucet, le maire de Marseille, Benoît Payan, ou encore le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc et le maire de Reims, Arnaud Robinet.

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