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Vidéo Le contrôle coercitif, indicateur numéro 1 d’un futur féminicide

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De nombreuses recherches internationales montrent que le contrôle coercitif est souvent précédé d’un féminicide, dans presque 100 % des cas. Mais de quoi s’agit-il et comment le repérer ? Sarah McGrath, directrice de l'association Women for Women France et Pauline Rongier, avocate spécialisée dans les violences intrafamiliales, l'évoque pour Brut.
VIDEO. Le contrôle coercitif, indicateur numéro 1 d’un futur féminicide De nombreuses recherches internationales montrent que le contrôle coercitif est souvent précédé d’un féminicide, dans presque 100 % des cas. Mais de quoi s’agit-il et comment le repérer ? Sarah McGrath, directrice de l'association Women for Women France et Pauline Rongier, avocate spécialisée dans les violences intrafamiliales, l'évoque pour Brut. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions
De nombreuses recherches internationales montrent le lien entre contrôle coercitif et féminicide. Mais de quoi s’agit-il et comment le repérer ?

"Le contrôle coercitif, c'est un ensemble de comportements, un schéma comportemental par lequel l'auteur va prendre le contrôle dans la vie quotidienne de sa victime en la plaçant dans un état de dépendance, de soumission, tout simplement en diminuant sa liberté", explique Pauline Rongier, avocate spécialisée dans les violences intrafamiliales. Isoler une personne de ses proches, contrôler sa manière de se vêtir et d’une manière générale, diminuer ses libertés sont les signes qu’une personne subit un contrôle coercitif. 

"On arrête de penser que ce sont des actes isolés"

Sur la dizaine de cas de féminicides que l’avocate Pauline Rongier traite actuellement, dix cas sont liés au contrôle coercitif. Actuellement, il n’est encadré par aucune loi mais selon Pauline Rongier, "poser des règles juridiques montrant que ce comportement est illégal pourrait instaurer des limites et des repères". 

Pour Sarah McGrath, directrice de l'association Women for Women France, ne pas avoir encore criminalisé le contrôle coercitif révèle une "grande lacune dans le Code pénal français". "À l'étranger, où on a criminalisé le contrôle coercitif, notamment en Irlande, au Royaume-Uni, dans plusieurs États en Australie, mes collègues me disent sans arrêt à quel point ça a tellement changé les choses pour le mieux. On arrête de penser que ce sont des actes isolés, que ce n'est que physique ou psychologique. C'est beaucoup plus global", explique-t-elle. Punir ce contrôle serait donc le moyen d’avoir une prise en charge des victimes plus adaptée, de faciliter la demande d’aide et d’intervenir plus facilement. 

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