: Vidéo Cette maison accueille les jeunes mères en difficulté
Lorenza, 18 ans, est tombée enceinte en juin 2023. Une grossesse “pas prévue” qui est arrivée alors qu’elle vivait encore chez ses parents. La jeune femme a pris la décision de quitter le foyer familial “au vu de la violence et de l'alcoolisme”. “Je ne voulais pas que mon enfant ait le même vécu que moi et qu'il finisse en foyer. Donc j'ai préféré me protéger de cet environnement-là” explique Lorenza. Elle a trouvé refuge dans la Maison de Tom Pouce, située en Seine-et-Marne. Ici, entourée d’éducateurs, elle reçoit un encadrement “vers un avenir meilleur pour accueillir l'enfant dans de bonnes conditions”. Ce qu’elle souhaite pour son petit garçon, c’est qu’il “grandisse surtout dans un environnement stable, serein… Tout l'inverse de ce que moi, j'ai pu avoir étant petite” précise la jeune femme. “C'est grâce à Tom Pouce qu'aujourd'hui, je sais lire, je sais écrire” indique Aïcha, 17 ans, une autre pensionnaire de la Maison.
“Je trouve inconcevable qu'en France, en 2024, en 2024, des jeunes femmes enceintes ou avec leur nouveau-né dorment dans la rue. Ça me terrifie”
Depuis plus de 35 ans, l’association la Maison de Tom Pouce accueille “de façon inconditionnelle toute femme enceinte ou venant d'accoucher en difficulté, victime de violences” déclare Marie Tozer, chargée de communication, qui complète : "Le fil conducteur de l'accompagnement, c'est l'estime de soi, que chaque femme se sente aimée et accueillie. Elle sera ainsi en capacité d'aimer et d'accueillir son enfant dans de bonnes conditions de sécurité". “Aujourd’hui, on est vraiment centrés sur la création du lien mère-enfant le plus sécure possible. C'est un peu comme une école pour leur apprendre à être mère. Peut-être que rien de grave n'est arrivé ou peut-être que rien de grave n'arrivera, mais on est là justement pour le prévenir” ajoute Zoé Tardieu, psychologue. Après leur passage au sein de la Maison de Tom Pouce, les jeunes mères vont “vont rejoindre des lieux en semi-autonomie avec un accompagnement éducatif, social plus léger qu'ici. Et puis certaines vont partir en autonomie dans un logement indépendant ou retourner vers leur famille” conclut Marie Tozer.
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