Témoignage : cinq ans victime de la violence de son compagnon
Au bout de cinq ans de vie commune avec un mari violent, Clémence Fraboulet a réussi à fuir afin de se protéger et de mettre ses enfants à l'abri.
Clémence Fraboulet a vécu cinq années de cauchemar, cinq années de vie conjugale envahies peu à peu par la violence. "La violence ne s'installe pas au premier jour sinon ce serait trop simple (...) les premiers signes de violence apparents sont une jalousie excessive, quelqu'un qui semble vouloir vous posséder et ça devient inquiétant et puis ensuite c'est la violence verbale, une façon de parler qui n'est pas convenable, c'est les insultes et puis c'est les coups", confie-t-elle. Clémence subit des coups et pense que c'est sa faute. "C'est ce qu'il répète. Il me dit que c'est moi qui le provoque, que c'est moi qui l'énerve, que je ne suis pas habillée comme il faut", explique-t-elle.
"Le jour de trop"
Elle réussit à s'enfuir après avoir eu très peur, "le jour de trop". Elle s'est retrouvée au sol de sa cuisine et est ramenée à elle par le cri de ses enfants. Elle porte plainte, son ancien compagnon est condamné à six mois de prison avec sursis pour "violences sur conjoint". Malgré cela, certains de ses proches ont du mal à la croire. "Il donnait le change", dit-elle. "Je rêve de ce moment où, quand une femme pousse la porte, parce qu'il faut beaucoup de courage pour le faire, qu'on l'assoit sur une chaise et qu'on lui dise 'ça y est madame c'est fini maintenant on va s'occuper de vous'".
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