Paris, Bordeaux, Marseille, Lille... Des manifestations contre les violences faites aux femmes prévues dans toute la France samedi
Plus de 400 organisations et personnalités appellent à marcher samedi 23 novembre contre les violences faites aux femmes. Des manifestations sont prévues dans des dizaines de villes, dont Paris, Bordeaux, Marseille ou Lille, deux jours avant la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes lundi. A Paris, le cortège doit partir à 14 heures de la gare du Nord pour rejoindre la place de la Bastille.
Cette mobilisation contre toutes les formes de violences (sexuelles, physiques, psychologiques, économiques...) se tient cette année dans un contexte particulier, en plein procès des viols de Mazan – une cinquantaine d'hommes accusés d'avoir violé Gisèle Pelicot, inconsciente et droguée à son insu par son mari.
Ce procès à l'écho international, où aura lieu à partir de lundi le réquisitoire prévu sur trois jours, "montre que la culture du viol est ancrée dans la société, comme la violence envers les femmes", a souligné Amandine Cormier, du collectif Grève féministe, lors d'une conférence de presse mercredi à Paris.
Une manifestation contre la culture du viol
L'appel à la mobilisation a été signé par plus de 400 organisations (Fondation des femmes, Planning Familial, #NousToutes...) et des personnalités (Angèle, Judith Godrèche et Vanessa Springora...). Des syndicats, dont la CGT et la CFDT avec leurs secrétaires générales Marylise Léon et Sophie Binet attendues à Paris, seront également représentés dans les cortèges.
"Les gouvernements successifs ont multiplié les promesses mais les moyens sont dérisoires et en baisse, l'action politique est quasi-inexistante."
Les signataires de l'appel à manifestercités par l'AFP
Les signataires appellent donc l'exécutif à un "véritable sursaut". En novembre 2017, quelques mois après son accession à l'Elysée, Emmanuel Macron avait déclaré l'égalité entre les femmes et les hommes "grande cause du quinquennat". Les associations de défense des droits des femmes jugent toutefois les mesures prises insuffisantes et réclament un budget total de 2,6 milliards d'euros par an.
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