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Violences faites aux femmes : "un viol commis toutes les six minutes" en France, rappelle le collectif NousToutes

En ce samedi, journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, plusieurs manifestations sont prévues dans tout le pays.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une manifestante pendant le rassemblement contre les violences envers les femmes à l'appel du collectif NousToutes, le 19 novembre 2022 à Paris. (JULIEN DE ROSA / AFP)

"Nous sommes à 121 féminicides aujourd'hui" en France, rappelle samedi 25 novembre sur franceinfo Jessica Suzes, militante du collectif NousToutes, à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Elle ajoute qu'il y a 250 viols ou tentatives de viol par jour dans le pays, "cela veut dire un viol toutes les six minutes", souligne-t-elle.

"Il y a encore à faire partout : dans le monde de l'entreprise, dans notre gouvernement, dans toute notre société, dans les écoles, dans les hôpitaux", résume Jessica Suzes. La militante souligne certaines victoires depuis la création du collectif NousToutes il y a six ans : qu'on soit encore nombreux "à vouloir manifester, qu'on parle encore de ce sujet sur les réseaux sociaux, dans les médias et qu'on recrute encore beaucoup de volontaires, c'est ça nos victoires à nous". En revanche, Jessica Suzes pointe qu'au gouvernement "il n'y a aucune victoire".

Apprendre le consentement aux enfants

Parmi ses revendications, le collectif NousToutes demande l'éveil des consciences avec l'éducation sexuelle et affective à l'école. "La loi de 2021 prévoit que l'éducation à la sexualité et à la vie affective commence dès le premier cycle de la scolarité, nous on demande à ce que ce soit appliqué." Selon le collectif, il faut dès le plus jeune âge "évoquer la notion de consentement" : 'Tu lui as pris son jouet ? Est-ce que l'enfant t'a dit oui ? Si elle t'a dit non, eh bien non c'est non'", donne Jessica Suzes en exemple.

"Quand on parle de consentement aux enfants on ne va pas parler de relation sexuelle. C'est juste de dire à l'enfant que son corps lui appartient et que personne n'a le droit de toucher son corps. C'est aussi de la prévoyance contre l'inceste, contre les violences pédocriminelles. Parler de consentement à des enfants, c'est aussi les protéger", explique-t-elle.

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