Alors que plus de 60 propositions d'actions ont été formulées mardi 29 octobre pour prévenir et lutter contre les violences conjugales par les différents groupes de travail du Grenelle des violences faites aux femmes, lancé par le Premier ministre le 3 septembre 2019, Caroline de Haas, militante féministe, membre de l'association "Nous Toutes" dénonce sur franceinfo, mardi 29 octobre, le manque de moyens qui accompagnent ces propositions, "on ne fera pas reculer les féminicides sans mettre de moyens supplémentaires sur la table", a-t-elle affirmé."Des nouvelles mesures qui doivent être financées""C'est comme si on disait, il faut faire une grande réforme de l'hôpital ou de l'audiovisuel public français à moyen constant voire en descendant les moyens, ce n'est pas possible, ça ne peut pas marcher", estime la militante. Elle réclame un "plan Marshall" entre 500 millions et 1 milliard d'euros, "parce qu'il y a des mesures nouvelles qui doivent être financées". On voudrait que dans toutes les écoles, on mette en place le même dispositif que celui qui existe sur la sécurité routière.Caroline de Haassur franceinfo "Chaque jeune aujourd'hui, en 5e et en 3e, passe une attestation de sécurité routière, c'est obligatoire, ça veut dire qu'on aura des générations de collégiens et collégiennes qui apprennent le Code de la route, explique Caroline de Haas. Et bien, on pourrait avoir des générations de collégiens et collégiennes qui apprennent le respect du corps et la non-violence, et ça, ça demande des moyens.""Il faut que les policiers et gendarmes soient formés pour changer de mentalité"À propos de la réception des plaintes dans les commissariats, jugée parfois trop lente, de femmes victimes de violences, Caroline de Haas appelle le gouvernement à agir plus vite, "en faire un sujet de priorité politique" et non pas simplement "une circulaire" pour "changer les mentalités et les comportements des dizaines de milliers d'agents de la fonction publique". "Il faut également que les policiers et gendarmes soient formés pour changer de mentalité", estime la militante de "Nous Toutes", qui appelle à une grande mobilisation le 23 novembre prochain à 14h à Opéra à Paris, deux jours avant le rendu du Grenelle et le discours du président de la République, "pour exiger du gouvernement des nouvelles mesures et de nouveaux moyens financiers".