Charente : un homme condamné à porter un bracelet anti-rapprochement, une première en France
Reconnu coupable de harcèlement, le condamné ne pourra ainsi pas s'approcher à moins de 3 km de son ex-compagne qui vit dans l'agglomération d'Angoulême.
C'est une première en France. Le tribunal d'Angoulême (Charente) a prononcé, jeudi 22 octobre, une obligation de porter un bracelet anti-rapprochement à un homme reconnu coupable de harcèlement envers son ex-conjointe. Agé de 51 ans, il a également été condamné à deux ans de prison, dont un avec sursis, et une interdiction d'entrer en contact avec la victime.
Angoulême fait partie des cinq premières juridictions (avec Bobigny, Douai, Pontoise et Aix-en-Provence) où le bracelet anti-rapprochement est expérimenté depuis septembre avant d'être généralisé à l'ensemble du territoire au 31 décembre.
Déjà condamné en 2019
L'homme condamné ne pourra ainsi pas s'approcher à moins de 3 km de son ex-compagne qui vit dans l'agglomération d'Angoulême. Il avait déjà été condamné au printemps 2019 pour des violences et agressions sexuelles sur cette même ex-compagne.
Malgré une interdiction d'entrer en contact, il a continué de la menacer depuis sa prison par le biais de courriers. A sa sortie de prison, il a poursuivi ses menaces par SMS en mars 2020 puis en août. Lors du procès, le psychiatre a décrit un prévenu "d'une dangerosité majeure avec un risque de récidive avéré".
Réclamé depuis des années, le bracelet électronique, qui s'accroche à la cheville, permet de géolocaliser les conjoints ou ex-conjoints violents et de déclencher un système d'alerte lorsque ces derniers s'approchent au-delà d'un périmètre défini de leur victime. Celle-ci dispose d'un boîtier qu'elle doit toujours garder avec elle.
Si le titulaire du bracelet s'approche trop, il sera immédiatement contacté par une plateforme de téléassistance. S'il ne répond pas ou ne rebrousse pas chemin, les forces de l'ordre seront alertées.
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