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Vidéo Cellule d'écoute anti-harcèlement à l'Assemblée : depuis 2021, "40 cas" ont été "signalés", annonce Yaël Braun-Pivet

"Ce ne sont pas que des cas de harcèlement sexuel, il y a aussi du harcèlement moral, de la pression", précise la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, invitée de franceinfo.

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Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, était jeudi 22 septembre l'invitée du 8h30 franceinfo.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"En 2021, 24 cas ont été signalés à [la] cellule" d'écoute anti-harcèlement mise en place depuis 3 ans à l'Assemblée nationale "et huit cas au premier trimestre 2022", annonce Yaël Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale jeudi 22 septembre sur franceinfo. Il faut ajouter huit autres au deuxième trimestre 2022, portant le nombre à 40 et non plus 32, a-t-elle ensuite précisé sur Twitter. 

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"Ce ne sont pas que des cas de harcèlement sexuel, il y a aussi du harcèlement moral, de la pression. Il était important d'avoir une cellule qui couvre largement ces situations", poursuit-elle.

"Nous avons une levée de l'omerta"

"Nous encourageons les personnes qui en sont victimes à le dénoncer systématiquement, insiste Yaël Braun-Pivet. La victime sera prise en charge et si les faits relèvent d'une infraction, là il y a un signalement au titre de l'article 40 [du Code de la procédure pénale] aux autorités judiciaires".

Yaël Braun-Pivet se félicite de l'importance "d'avoir une cellule qui couvre largement ces situations" depuis trois ans au sein de l'Assemblée nationale, une cellule "unique", insiste-t-elle, qui "n'existe pas au Sénat". Des affiches ont été accrochées "partout" au sein de l'institution "pour indiquer l'existence de cette cellule et la façon dont" les victimes peuvent la contacter, explique-t-elle.

"À l'Assemblée nationale, nous avons vraiment fait une levée de l'omerta qui peut exister dans certains milieux et c'est fondamental de savoir qu'à l'Assemblée on ne laisse rien passer aujourd'hui."

Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale

à franceinfo

La présidente de l'Assemblée nationale affirme qu'il y a "de moins en moins" de comportements inappropriés aujourd'hui au sein de l'hémicycle. Elle estime qu' il y a plusieurs facteurs qui permettent d'expliquer ces progrès : "d'une part le fait d'être dans une assemblée très mixte et la prise de conscience des hommes qui font que ce n'est plus un combat féminin mais un combat hommes-femmes et il y a l'accession des femmes aux plus hautes responsabilités".

La démission de Julien Bayou, "une bonne façon de faire"

Questionnée sur les accusations de violences envers les femmes au sein de la Nupes, Yaël Braun-Pivet, en appel à "la responsabilité de chacun" : "Nous avons une règle très claire. Vous ne pouvez pas être élu ou vous présenter à un suffrage si vous avez été condamné pour un certain nombre d'infractions. Ensuite, poursuit la présidente de l'Assemblée nationale, si vous exercez votre mandat et qu'il y a une suspicion, vous pouvez continuer, juridiquement, à exercer votre mandat. Il faut que cela soit pris en compte par chacun et c'est la responsabilité de chacun de se demander si compte-tenu d'une situation particulière je suis à même d'exercer mon mandat". "C'est une appréciation personnelle".

Au sujet d'Adrien Quatennens et de Julien Bayou, Yaël Braun-Pivet évoque "des cas de suspicion". "Il y a une main courante, il y a une enquête ouverte", rappelle-t-la présidente de l'Assemblée nationale qui dit attendre que la justice fasse "son travail".

"Le soupçon ne doit pas avoir une conséquence aussi importante que la démission d'un parlementaire"

Yaël Braun-Pivet

à franceinfo

En revanche, "s'il y a condamnation alors la situation aura évolué et nous devrons en tirer les conséquences." Revenant plus précisément sur le cas de Julien Bayou, Yaël Braun-Pivet salue la "décision" prise "en toute responsabilité, individuellement et avec son groupe politique", une "bonne façon de faire", selon elle.

En tant que présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet considère qu'il n'est pas de sa responsabilité de demander "aux députés dans telle ou telle situation d'avoir telle ou telle action en dehors de tout cadre légal. Nous avons un cadre légal et mon rôle c'est de le faire appliquer".

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