#Balancetonbar, un mouvement pour combattre la drogue du violeur
Le mot-dièse Balancetonbar est apparu sur les réseaux sociaux. Il entend sensibiliser sur un phénomène qui se répand : l'introduction à leur insu de drogues incolores et inodores dans les verres des jeunes femmes, menant très souvent à des agressions sexuelles.
Des centaines de femmes ont fait entendre leur voix vendredi 12 novembre à Bruxelles (Belgique). Leur mouvement, #Balancetonbar, dénonce les agressions sexuelles contre les femmes dans les lieux festifs. Des dizaines de jeunes femmes affirment avoir été droguées dans des discothèques et bars de la capitale belge. En France aussi, le mot-dièse Balancetonbar pousse des femmes à briser le silence, comme Margaux, étudiante à Lille (Nord). Le 5 novembre, une soirée dans un bar vire au cauchemar. "Je bois un verre, et je me réveille à l'hôpital", confie-t-elle.
Des plaintes qui aboutissent rarement
Grâce au compte-rendu médical et un appel à témoins en ligne, Margaux reconstitue tant bien que mal le déroulé de cette nuit sordide. "Le garçon avec qui j'étais a commencé à devenir agressif en disant : 'vous allez appeler personne, c'est ma copine, je la gère, elle a déjà été dans un état pire que ça', alors que moi ce garçon, je ne le connaissais pas", raconte-t-elle. A-t-elle été empoisonnée au GHB dite drogue du violeur, une substance quasi impossible à détecter et qui disparaît en moins de 12 heures ? Les nombreuses plaintes aboutissent rarement, faute d'éléments tangibles ou de souvenirs assez précis pour prouver l'agression. Pour éviter les drames, des patrons de bar vendent un couvercle à poser sur les verres.
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