Affaire PPDA : "J'espère que ce classement sans suite ne fera pas peur aux autres" victimes, dit une autre plaignante
Cécile Delarue fait partie des 23 femmes qui ont été entendues par la justice dans l'affaire de violences sexuelles autour du journaliste Patrick Poivre d'Arvor.
"J’espère que ce classement sans suite ne fera pas peur aux autres. Aux autres victimes du même homme ou juste du même genre de comportement. Il faut parler. Il faut porter plainte. Il faut que ça cesse. On a tous à y gagner", réagit la journaliste Cécile Delarue sur Twitter après le classement sans suite de huit plaintes pour viols, agressions sexuelles, tentatives d'agression sexuelle ou harcèlement sexuel visant le journaliste star Patrick Poivre d'Arvor. La journaliste fait partie des 23 femmes qui ont été entendues par la justice dans cette affaire.
"Je ne sais pas si la prescription doit changer. Je ne sais pas si la parole s’est vraiment libérée, ou si au final, on est pas plutôt dans le 'cause toujours, tu m’intéresses.' Je sais juste que nous sommes beaucoup plus que 23, commente Cécile Delarue.
Même après #MeToo, bientôt quatre ans après, même avec cette fameuse 'libération de la parole' qui serait partout, je voudrais vous dire aujourd’hui à quel point cela n’a pas été facile pour beaucoup d’entre nous de parler
Cécile Delarue, journaliste et l'une des femmes à avoir porté plainte contre PPDAfranceinfo
"Nous sommes 23 à avoir parlé, huit à avoir porté plainte. Je voudrais qu’aujourd’hui la nouvelle de ce classement sans suite ne vous fasse pas oublier cela. Que pendant des années, ces femmes ont vécu avec cette histoire visqueuse qu’il ne fallait pas raconter parce qu’elle concernait une des personnalités préférées des Français. Qu’elles ne sont pas allées se répandre sur les réseaux sociaux, ou même à 20 heures sur une chaîne du groupe TF1. Qu’elles ont placé leur confiance dans la justice", souligne-t-elle.
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