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Vidéo Mots croisés : "Migrants à Calais, l'impasse ?"

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mots croisés
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Dans "Mots croisés" diffusé sur France 2 le lundi 3 novembre, Alice Gauvin est partie à la rencontre des migrants à Calais et des associations qui les soutiennent. Reportage.

Douze ans après la fermeture de Sangatte à Calais, les tensions entre les migrants et les habitants se font de plus en plus importantes. La semaine dernière, le ministère de l'Intérieur a envoyé des forces de l'ordre en renfort, et les migrants ont été repoussés du centre-ville de Calais.

Alice Gauvin est allée à la rencontre de plusieurs migrants et d'associations qui luttent pour aider ces populations en difficulté, exilés de la guerre ou des dictatures de l'Afrique de l'Est et du Moyen Orient. Si une trentaine parvient chaque jour à monter dans des camions pour l'Angleterre, ils seraient encore 2 500 à 3 000 sur place, soit quatre fois plus que depuis le début de l'année.

C'est le cas de Mohammed, professeur d'anglais en Syrie qui a quitté son pays pour gagner la Grande-Bretagne. Il explique : "Nous voulons juste aller en Grande-Bretagne. Nous savons que le gouvernement français ne peut rien faire. Alors nous mettons tout notre espoir dans le gouvernement britannique. Je ne suis pas heureux d'avoir dû quitter mon école, mon pays, mes élèves, pour venir ici et me retrouver pris au piège comme... je ne veux même pas dire comme quoi [...] ! Si j'avais su que je souffrirais autant, j'aurais préféré mourir dans mon pays."

Dans les camps surchargés vivent parfois des familles entières. David Lacour, de l'association Solid'R, s'alarme : "Les conditions de passage, pécuniairement parlant, sont bien moindres qu'avant [...]. Et  Frontex, à quoi elle sert ? On dépense des millions et des millions pour arriver à cette situation à Calais. Peut-être que ce serait mieux de redistribuer l'argent pour un accueil humanitaire... Et l'hiver arrive."

Les migrants reçoivent un repas par jour, grâce à l'aide reposant principalement sur une poignée d'hommes et de femmes qui seront bientôt dépassés : les subventions sont épuisées depuis longtemps et certains bénévoles paient les vivres nécessaires avec leur carte de crédit personnelle.

Toutefois, même si les fonds se tarissent, un centre aéré pour enfants pourrait accueillir des migrants durant la journée. Un nouveau ghetto ?

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