: Vidéo 13h15. Matthieu Ricard médite pour "s'affranchir des causes de la souffrance"
Matthieu Ricard vit depuis des dizaines d'années dans un monastère au Népal, où il pratique la méditation pour "essayer de devenir un meilleur être humain". Le moine bouddhiste ne s'en échappe que pour récolter des fonds destinés à ses actions humanitaires. Extrait de "13h15 le dimanche".
Le moine bouddhiste français Matthieu Ricard, 70 ans, vit au Népal dans un ermitage niché à 2 000 mètres d'altitude. C'est notamment là, dans la région de l'Himalaya, qu'il médite de longues heures face aux plus hauts sommets du monde. "Il y a deux clichés sur la méditation : faire le vide et se relaxer. Essayer de faire le vide, ça ne marche pas. Et pour se relaxer, on peut aller à la plage..." affirme le traducteur pour le français du dalaï-lama.
Assis en pleine nature à côté d'un autre moine du monastère, il précise ce qu'est la méditation : "L'idée est vraiment d'essayer de devenir un meilleur être humain et de s'affranchir des causes de la souffrance : la confusion mentale, l'animosité, l'arrogance, l'obsession, l'attachement, la jalousie, etc. Il ne s'agit pas de devenir un sage ou un saint, mais d'aller de façon très pragmatique aux causes de ses souffrances et d'essayer de les dissoudre une à une. C'est vraiment pas compliqué."
"Il ne faut pas se prendre la tête"
La méditation est devenue aujourd'hui un objet d'observation pour les scientifiques qui vérifient à l'aide des instruments les plus complexes ce que les moines expérimentent depuis toujours... Plus de six cents études menées à travers le monde attestent des bienfaits de sa pratique régulière : amélioration de l'attention, élévation des défenses immunitaires, diminution des ruminations anxieuses et des cycles dépressifs, régulation de la tension artérielle...
Matthieu Ricard a-t-il un message à transmettre sur ce qu'il est, ce qu'il fait ? "Mais non, je n'ai pas de rôle. Je suis heureux de partager ce que j'ai reçu de mes maîtres. Je n'ai rien inventé. Partager des idées, oui. Elles m'ont été particulièrement précieuses et utiles. Et si je peux les partager... C'est comme lorsque vous avez des provisions, alors, on fait un pique-nique ensemble. Franchement, il ne faut pas se prendre la tête", affirme le moine bouddhiste.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.