: Vidéo 13h15. Les Verbatims : le FN, un parti en crise avec "Marine Le Pen" et "Jean-Marie Le Pen"

Marine Le Pen : "Non, je ne peux pas partir à la présidentielle si tu me tires dans le dos. Si on en est là, c'est à cause de ton ego surdimensionné." Jean-Marie Le Pen : "Je ferai ce que je veux. Je parlerai comme je voudrai et si on en est là, c’est à cause de ta paranoïa." M. Le Pen : "Je ne vais pas faire la campagne avec tes prochains dérapages comme épée de Damoclès !" J.-M. Le Pen : "Je n’ai jamais nui au Front avec mes déclarations… au contraire. N’a-t-il pas progressé en millions de voix grâce à moi ?"

Un cadre du FN : "Marine a fait mieux en 2012…" J.-M. Le Pen : "Ah non ! Nous avons progressé en pourcentage, mais a-t-on progressé en voix ? Elle est où, la fameuse percée du FN façon Marine Le Pen et sa capacité à nous faire gagner en 2017 ?" M. Le Pen "J’ai tout supporté de toi… et je t’ai toujours défendu. Mais là…" J.-M. Le Pen : "C’est toi qui incarnes la parole du FN. Moi, quand je m’implique, je n’implique pas le mouvement mais Jean-Marie Le Pen, un point c’est tout !" M. Le Pen : "Tu ne veux pas admettre que le FN puisse prendre le pouvoir." J.-M. Le Pen : "Je n’ai pas l’intention de perdre ma liberté de parole… Je n’irai pas m’humilier devant ce bureau exécutif qui veut m’exécuter !"

Non, ce ne sont pas les vrais Marine Le Pen et Jean-Marie Le Pen qui s’expriment au cours de ce bureau politique qui s’est tenu en 2015, mais l'actrice Marie Berto et l'acteur Patrice Melennec. Oui, les phrases prononcées dans cette reconstitution ont été vérifiées auprès de plusieurs sources… Comme toutes celles interprétées dans les scènes incluses dans le reportage du magazine "13h15 le dimanche".


Faire vivre la coulisse

Comment les politiques se parlent-ils hors champ ? Avec "Les Verbatims" (Chapitre 1, Chapitre 2 et Chapitre 3), la rédaction de "13h15" inaugure une nouvelle façon de mettre en images ce qu'ils se disent entre eux à l'abri des micros. Et ceci grâce à de petites fictions incluses dans un vrai reportage. "Les propos tenus par les politiques hors des caméras sont surtout utilisés par les journalistes de presse écrite", explique le journaliste Stéphane Dépinoy.

"Les téléspectateurs aimeraient bien pouvoir regarder par le trou de la serrure… Nous essayons de faire vivre la coulisse en n'inventant pas et en recoupant les propos tenus par les intervenants. On donne à voir ce qui s'est passé à l'abri des caméras et s'est dit entre des candidats. On essaie de faire vivre une coulisse qui est difficilement exploitable par la télévision", précise-t-il.