Vers une sortie de crise à Gandrange ?
Les salariés ont probablement apprécié la visite de deux figures de l'opposition, Olivier Besancenot (LCR) et Ségolène Royal (PS) aujourd'hui. Mais le plus important pour les grévistes d'ArcelorMittal, à Gandrange en Moselle, se trouvait plutôt dans les discussions menées depuis plusieurs jours maintenant, avec la direction, pour terminer la grève et sortir de la crise.
Après le blocage d'une semaine des accès de l'usine, les grévistes se sont prononcés ce soir pour une reprise du travail, à l'issue des ultimes négociations autour du plan social censé toucher 590 des 1.100 salariés. La CGT a indiqué que "63% du personnel" s'étaient prononcés pour reprendre, à condition que "la direction négocie avec le syndicat".
A l'intérieur de ces négociations, le paiement des jours de grève et la levée des menaces de sanctions pesant sur les salariés présents sur les piquets de grève. La CFDT, majoritaire et qui ne participe pas au mouvement, a estimé que les débats avaient permis "pas mal d'avancées".
Dans le détail, la direction se serait ainsi engagée à maintenir dans l'usine les salariés âgés sur des postes à mi-temps payés à 80% (s'ils peuvent justifier, dans les trois ans, d'une retraite à taux plein).
Autre point évoqué, chaque membre du personnel touché par le plan social pourra refuser une première offre de reclassement, une commission se chargeant ensuite d'arbitrer les litiges.
D'autres mesures ont également été annoncées au sujet du reclassement des intérimaires.
Mais la direction refuserait toujours d'accorder une indemnité "de mutation". Les syndicats espèrent l'obtenir lors des prochains rendez-vous, comme lundi prochain.
Matteu Maestracci avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.