Cet article date de plus de neuf ans.

Vers la fin de la grève des routiers

Zones d’activités bloquées, opérations escargots ou encore barrages filtrants, les routiers mènent depuis lundi matin une trentaine d’actions sur tout le territoire. Cette mobilisation devait progressivement être levée dans la soirée de lundi, selon plusieurs sources syndicales, suite à une probable reprise des négociations.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Une trentaine de routiers bloquent l'accès et le départ d'une plateforme logistique Auchan dans le Bas Rhin, à Duttlenheim le 16 mars 2015 © Maxppp)

Patronat et syndicats s’étaient séparés il y a un mois sur un constat d’échec. Impossible de trouver un accord sur les salaires malgré plusieurs séances de négociations et ils espèraient bien relancer les négociations.

Dès six heures ce lundi matin, les premières opérations escargot ont débuté dans le Nord-Pas-de-Calais sur les autoroutes A1, A22 et A25. Elles se sont poursuivies dans la matinée. La rocade de Rennes en Bretagne a été bloquée jusque 16h30 environ, selon nos confrères de France Bleu Armorique. En tout, ce sont "27 points de blocage " qui ont été mis en place, selon la CFDT Transports.

Didier Bonte représente la CFDT en Nord-Pas-de-Calais. Il était ce matin dans le cortège qui circulait sur l’autoroute A1.

Les camions bloquent aussi certains péages près de Lyon, à Caen ou encore à Gye en Lorraine. Sinon, ce sont essentiellement les zones industrielles qui sont visées, comme à Marseille, à Bordeaux, à Strasbourg ou encore à Châtre en Seine-et-Marne. C’est une des plus importantes zone d’activités en région parisienne et elle est totalement paralysée. A Toulouse, c'est un échangeur situé au nord de la ville, sur l'A62, qui a été la cible des routiers pendant quelques heures.

Soutien du secrétaire d'Etat aux transports 

Les syndicats espèrent pousser les trois fédérations patronales à reprendre les négociations sur les salaires. Les syndicats de routiers, qui réclamaient un plafond minimum de 10 euros bruts de l'heure pour les plus bas coefficients du transport routier, ont légèrement baissé leurs prétentions.

Les syndicats ont reçu lundi le soutien du secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies. Il dit avoir "demandé au président de la commission mixte paritaire d'organiser, dans les meilleurs délais, une nouvelle réunion de négociation ". "Les conditions du dialogue doivent être retrouvées ", écrit-il dans un communiqué, estimant que "chacune des parties doit pouvoir avancer sur le chemin d'un compromis ".

Reprise des négociations ?

Selon plusieurs sources syndicales lundi soir, cette mobilisation devait être levée, suite à une probable reprise des négociations. Les partenaires sociaux devraient être convoqués le 26 ou 27 mars prochain pour reprendre les négociations, interrompues le 9 février, a-t-on appris de mêmes sources. Néanmoins, aucune invitation officielle ne leur a pour l'heure été envoyée. Sur France Info, le délégué général de la FNTR (Fédération nationale des transporteurs routiers) est d'accord pour y participer mais pas question pour lui d'accepter des rallonges salariales dans cette période crise.

"Il est hors de question d'aller au delà" - Nicolas Paulissen, délégué général de la FNTR sur France Info

L'intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC) à l'origine du mouvement se réunira mardi pour acter une suspension de la grève, décision d'ores et déjà partagée par la majorité des responsables syndicaux.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.