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Vers des réformes du permis de conduire ?

Dans un rapport remis mardi au ministre de l'Intérieur, un groupe de travail composé de spécialistes de la sécurité et de l'éducation routière propose des solutions pour faciliter le passage du permis, dont le délai n'a cessé de s'allonger depuis 15 ans. Mais ces recommandations font déjà grincer des dents, notamment une mesure : l'examen de passage redeviendrait payant.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

98 jours, soit un peu plus de trois mois : c'est le délai moyen d'attente pour repasser le permis de conduire aujourd'hui. Un délai qui n'a cessé de s'allonger depuis près de 15 ans. Pour y remédier, un groupe de travail composé de spécialistes de la sécurité routière et de l'éducation routière a réfléchi à des solutions. Il a remis son rapport mardi dernier au ministre de l'intérieur. 

Les experts demandent le recrutement de 150 inspecteurs minimum, pour désengorger la file d'attente à l'examen, selon Le Parisien. Et pour financer ces nouveaux moyens, le rapport propose notamment de rétablir le droit d'examen supprimé en septembre 1998. Son montant était alors de 250 francs, un montant de 35 à 45 euros pourrait être aujourd'hui demandé aux candidats. Une somme qui viendrait s'ajouter aux 1.500 euros que coûte en moyenne le permis. Alors cette mesure passe mal auprès des associations de consommateurs. 

Enseigner la conduite plus tôt

Mais cette somme de 35 à 45 euros est dérisoire par rapport à ce que coûtent les délais
d'attente pour repasser son permis, répond le ministère, soit 580 euros en
moyenne. Car les candidats paient des des heures de conduite supplémentaires
pour se maintenir à niveau en attendant de repasser l'examen : ils sont 40% à
le faire, ceux qui échouent une première fois à l'épreuve pratique.

Pour remédier à ces mauvais chiffres, le groupe de travail avance une
troisième mesure : renforcer la formation des jeunes, en enseignant la conduite plus tôt. Ils suggèrent l'apprentissage du Code de la route dès 14 ans et de baisser l'âge de la conduite accompagnée à 15 ans. Plus on apprend à conduire jeune, meilleures sont les chances de réussite à l'examen, avance le ministère. 

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