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Vel d'Hiv : Guaino et Chevènement critiquent les propos de François Hollande

Henri Guaino se dit "scandalisé" par les propos de François Hollande, Jean-Pierre Chevènement n'est pas d'accord. Dimanche, lors du 70e anniversaire de la rafle du Vel d'Hiv, le président français a reconnu qu'il s'agissait d'un crime "commis par la France".
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

La rafle du Vel d'Hiv est "un  crime commis en France par la France". Les mots prononcés par François Hollande dimanche matin, n'ont pas tardé à faire réagir. Au lendemain de cette déclaration, Henri Guaino se dit "scandalisé ". "Ce qu'a dit M. Hollande (...) hier, personnellement, me scandalise, pour une raison très simple : ma France, elle n'était pas à Vichy, elle était à Londres depuis le 18 juin ", a déclaré le député UMP des Yvelines Henri Guaino sur BFM-TV et RMC. 

"Ce n'est pas ma France" - Guaino

"Peut-être que M. Hollande se sent proche de la France des notables apeurés qui se sont précipités à Vichy après l'armistice. Ce n'est pas ma France " a poursuivi l'un des proches conseillers de Nicolas Sarkozy. La députée européenne et ancienne ministre de la Justice Rachida Dati a estimé de son côté qu'il ne fallait pas oublier que des Français avaient résisté.

"Comme si Pétain était la France" - Chevènement

A gauche également, Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du MRC, n'est pas d'accord. "C'est occulter les accords passés avec la gestapo par René Bousquet, alors secrétaire général de la police, agissant pour le gouvernement de Vichy. C'est faire comme si Pétain était la France et comme si le véritable coup d'Etat opéré le 10 juillet 1940 par un gouvernement de capitulation n'avait pas existé ", explique-t-il sur son blog.

Dimanche le président de la République s'est inscrit dans le sillage de Jacques Chirac, qui, déjà en 1995, avait reconnu la responsabilité de l'Etat français dans la rafle des 16 et 17 juillet 1942, à l'origine de la déportation de 13.152 juifs de nationalité étrangère réfugiés en France, dont plus de 4.000 enfants.

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