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Union des élus de Moselle pour sauver Florange

Dans une lettre ouverte au président de la République, des élus de Moselle de tous bords demandent que l'Etat prenne le contrôle temporairement de l'usine ArcelorMittal de Florange, pour favoriser une éventuelle reprise.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Vincent Kessler Reuters)

Les élus Mosellans de tous bords s'unissent pour défendre le site ArcelorMittal de Florange. Ce samedi, 14 élus de gauche comme de droite, ainsi que l'intersyndicale de Florange ont publié une lettre ouverte au président de la République, dans laquelle ils incitent l'Etat à s'investir encore plus dans le destin de cette usine, fleuron de la sidérurgie française.

Mais pas question ici de revenir en 1981, quand le secteur sidérurgique avait été massivement nationalisé. Les signataires, au nombre desquels comptent le président du Conseil régional de Lorraine, Jean-Pierre Masseret (PS) et le président du Conseil général de Moselle, Patrick Weiten (UDI), ne veulent pas une nationalisation, mais une "prise de contrôle temporaire de l'Etat ", comme l'avait évoqué Arnaud Montebourg au cours de la semaine passsé à l'Assemblée nationale.

"Comme le ministre du Redressement productif, nous demandons une prise de contrôle public temporaire de l'Etat pour permettre à un opérateur industriel de reprendre l'activité de l'ensemble du site ", affirme la lettre.

L'ultimatum expire bientôt

Pour une cause comme celle de Florange, les élus mosellans ont mis de côté leurs dissensions pour faire entendre une voix unie face à la fermeture de la filière liquide de l'usine ArcelorMittal. Patrick Thil est le secrétaire départemental de l'UMP en Moselle, pour lui cette démarche vise à aider une reprise du site par un partenaire privé.

Le 1er octobre dernier, ArcelorMittal avait annoncé sa volonté de fermer la filière liquide (la production d'acier brut à partir de minerai de fer et de charbon) de Florange, laissant alors 60 jours au gouvernement pour trouver un repreneur pour les installations qu'il ne souhaitait plus exploiter.

François Hollande doit rencontrer prochainement le géant de l'acier alors que l'ultimatum fixé par ce dernier a fixé arrive à terme le 1er décembre. Deux industriels sont intéressés par Florange mais pour l'intégralité du site, or Mittal ne souhaite céder que la filière chaude de l'usine, afin de ne pas "mettre en péril la viabilité du reste des activités du groupe en France ".

Les élus demandent donc une intervention de l'Etat pour tenter de le faire changer d'avis, car selon eux, avec une telle offre, l'usine est invendable.

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