Une sénatrice demande l'interdiction d'un anti-acnéique
Encore un médicament sur la sellette... Le Roaccutane, et ses génériques à base d'isotrétinoïne, se retrouvent accusés d'être responsables de dizaines de suicides d'adolescents.
_ Entre 1985 et 2007, 15 suicides ont été recensés, et 20 tentatives. Imputés, donc, aux effets secondaires de ce médicament très prescrit pour le traitement de l'acné.
Sur la notice figure pourtant une mise en garde assez explicite, à destination des personnes ayant des antécédents psychiatriques ou étant dépressives. Mais qui lit la notice ?
Une sénatrice, Joëlle Garriaud-Maylam appelle désormais le ministre de la Santé à prendre des mesures d'urgence. A interdire le médicament, comme - dit-elle - aux Etats-Unis.
La sénatrice rappelle qu'en octobre 2009, le ministre de la Santé lui avait indiqué qu'une étude de l'Afssaps, l'Agence de sécurité sanitaire des produits de santé, avait été lancée. Une enquête “apparemment toujours en cours”, selon elle.
_ “Alors que c'est la santé psychique de nos adolescents voire leur vie qui est en jeu, nous ne devons pas laisser les intérêts économiques prendre le pas sur le principe de précaution”.
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