Une prime de départ de 50.000 euros pour les Continental
La mobilisation a fini par payer. Ce sera 50.000 euros pour tout le monde - anciens comme nouveaux. Chacun des 1.120 salariés du site Continental de Clairoix, dans l'Oise, touchera une prime extra-légale de départ de 50.000 euros nets.
Le principe en avait été acquis vendredi, lors de la dernière réunion tripartite (syndicats, direction, Etat). Réunis en assemblée générale aujourd'hui, les Conti l'ont adopté à l'unanimité moins dix voix.
Cette prime était en effet loin d'être gagnée : lors de la dernière rencontre avec la direction allemande, mardi, celle-ci n'avait proposé aux syndicats qu'une prime de 17.000 euros, avant de faire un geste, et d'aller jusqu'à 20.000.
“On peut dire qu'on est arrivé à un compromis acceptable” se réjouit Xavier
Mathieu, délégué CGT du site de Clairoix. Qui ajoute que “Continental, c'est aussi un bel exemple de solidarité” : les plus anciens ont en effet accepté le principe de la prime unique, alors qu'ils auraient pu toucher plus.
La direction, pour l'heure, refuse de confirmer ou d'infirmer la nouvelle. Elle indique seulement que “rien n'est certain tant que l'accord n'est pas définitivement signé”.
Une prime, obtenue de haute lutte, donc. Et ce n'est pas tout : “on a obtenu que Continental nous paye jusqu'à octobre à 100%, ensuite on démarre un congé de reconversion de 23 mois jusqu'à fin 2011. On peut dire qu'on est sûr d'avoir au moins 75% du salaire jusqu'à 2014 et une prime entre 50.000 et 100.000 euros nets d'impôts”, selon Xavier Mathieu.
Les négociations ne sont pas encore terminées. “Il va falloir encore discuter
des conditions de préretraite et de reclassement, il y a une autre réunion tripartite vendredi 5 juin”.
Histoire de maintenir la pression, les Conti ont prévu de manifester mardi prochain, aux côtés des Goodyear à Amiens - Goodyear, qui a annoncé la semaine dernière le licenciement de 820 personnes sur 1.400 dans son usine d'Amiens-nord.
Guillaume Gaven, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.