Une nouvelle erreur à l’hôpital à l’origine de la mort d’un nourrisson
Louis-Joseph était hospitalisé depuis le mois de septembre à l’hôpital de pédiatrie et de rééducation de Bullion (Yvelines), en attente d’une greffe de l’intestin. Jeudi, le 1er janvier, vers 13 heures, l’auxiliaire puéricultrice chargée de changer la perfusion du petit garçon - un substitut alimentaire - "a réglé la machine sur une vitesse trop importante : dix fois la dose habituelle", selon le directeur de l’hôpital. "L’infirmière du service, très grippée ce jour-là, a validé ce mauvais réglage en appuyant sur la touche de l’appareil".
Rapidement, l’équipe de soirée s’est aperçue de l’erreur humaine, le médecin de garde a immédiatement prévenu le Samu des Yvelines qui a transféré le nourrisson en réanimation à l’hôpital Necker, où il devait décéder le lendemain.
A la demande du ministère de la Santé, la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (Ddass) des Yvelines a ouvert une enquête sur place. Le directeur de l’hôpital a immédiatement reconnu l’erreur humaine. Les parents du nourrisson ont porté plainte hier pour
“non assistance à personne en danger” au commissariat du Kremlin-Bicêtre.
Manque de moyens ?
Ce drame intervient mois de deux semaines après la mort du petit Yliès, décédé le 24 décembre à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul (Paris, XIVème), où il avait été admis pour une angine. Une infirmière lui avait administré par erreur du chlorure de magnésium.
La direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a reconnu, là-aussi, l’erreur humaine : une erreur d’acheminement du médicament dans l’hôpital, entre la pharmacie de l’établissement et le service du petit Yliès.
Dimanche dernier, le 28 décembre, un homme de 57 ans était mort après que le Samu eut cherché, pendant plus de six heures, un lit de réanimation pour l’accueillir à la suite d’un malaise cardiaque.
Ces différentes affaires ont créé la polémique sur le manque de moyens qui pourrait être à l’origine de ces dysfonctionnements. Le syndicat des urgentistes, l’Amuf, dénonçant une situation "épouvantable" liée aux restrictions budgétaires.
Gilles Halais avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.