Une manifestation contre les violences policières interdite à Rennes

Au lendemain d'échauffourées à Rennes entre manifestants proches du mouvement Nuit debout et la police, une manifestation est programmée ce samedi. Elle n'a pas été déclarée en préfecture, autrement dit, il n'y a pas d'organisateur officiel, et encore moins de parcours de défilé. Un appel à se retrouver à Rennes, pour dénoncer les violences policières, a été lancé sur les réseaux sociaux, et la préfecture redoute des violences.

Manifestation interdite 

Le préfet a pris un arrêté d'interdiction pour cette manifestation dont le mot d'ordre et de protester contre les violences policières. À Rennes, le 28 avril dernier, un jeune étudiant de 20 ans a perdu l'usage d'un œil après des heurts avec les forces de l'ordre, lors d'une manifestation contre la loi travail. Une enquête de la police des polices est toujours en cours.

Le rendez-vous est prévu à 12h00, esplanade Charles de Gaulle, dans le centre-ville. Dans un communiqué, la maire de Rennes, Nathalie Appéré indique qu'"elle refuse que le centre-ville soit confisqué par des casseurs. Le cycle des violences doit cesser à Rennes".

Dispositif de sécurité renforcé 

Les autorités attendent au moins 700 personnes venues de tout le Grand-Ouest : Rennes, Nantes, Caen... mais aussi de Paris, ainsi que des militants radicaux venus d'Allemagne. Certains de ces manifestants sont préparés, entraînés aux actions de violence urbaine, selon la préfecture.

Le dispositif de sécurité pour protéger le centre historique sera très conséquent : plusieurs centaines de policiers et plusieurs unités de forces mobiles avec des lances à eau, un hélicoptère est également mobilisé. La gare sera aussi sécurisée, d'autant qu'avec le week-end prolongé, le trafic voyageurs sera dense. Des consignes sont également données pour interpeller ceux qui commettent des violences ou des dégradations.

Les syndicats n'appellent pas à manifester samedi, à l'exception de Sud et Solidaires 35.