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Une centaine d'élus de Seine-Saint-Denis défilent contre l'austérité

Ils se font appeler "Les plumés de l’austérité". Ce collectif de maires de Seine-Saint-Denis a organisé une marche vers l’Assemblée nationale samedi après-midi pour dénoncer les coupes budgétaires qui frappent leurs collectivités.
Article rédigé par Sandrine Etoa-Andegue
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Une centaine d'élus et habitants de Seine-Saint-Denis ont manifesté samedi devant l'Assemblée nationale © Radio France / Sandrine EtoaAndegue)

Ils étaient près d’une centaine partis de Stains, Aubervilliers ou encore Montreuil en Seine-Saint-Denis, direction le Palais Bourbon. Des élus en écharpes tricolores ou de simples citoyens mobilisés pour dire leur colère contre la baisse des dotations de l’Etat aux collectivités locales.  "Assez d’être plumé ! On se rebiffe contre l’austérité !" ont scandé les manifestants sous  les fenêtres de l’Assemblée nationale.

 

Ils interpellaient symboliquement le président socialiste de l’Assemblée, Claude Bartolone. "Il est bien informé, il a dirigé le département de la Seine-Saint-Denis pendant quelques années, donc il connaît très bien la situation des villes et des quartiers populaires, maintenant nous attendons des actes ", lance un manifestant dans le cortège.

 

Le maire de Stains, Azzedine Taïbi, à l’origine de ce mouvement, a fait ses calculs. La baisse des dotations, cela représente pour sa commune un manque à gagner de 3 millions d’euros sur un budget de 50 millions. "Concrètement, cela veut dire qu’il faudra faire des choix  " dans les services à la population, dans le domaine de la santé ou encore de la culture, explique-t-il. "La République est en train d’abandonner ses villes et quartiers populaires ", estime l’élu.

 

Le maire écologiste de L’île-Saint-Denis, Michel Bourgain, parle lui aussi de sacrifices. Pas d’illuminations de Noël cette année et un buffet allégé pour la traditionnelle fête de début d’année. Il table sur une baisse entre  750.000 et 1 million d’euros. "D’abord nous allons essayer de ne pas augmenter les impôts locaux parce qu’il y a un ras-le-bol fiscal, puis il va falloir tailler dans le vi f", déplore-t-il.

 

Des maires en colère qui espèrent être entendus avant le vote du projet de loi de finances 2015, la semaine prochaine.

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