Un quart des stations-service toujours à sec
Actualisé à 20h
80% des stations-service ravitaillées en carburant d'ici ce soir : c'est Jean-Louis Borloo qui s'est fixé cet objectif - prudent, le ministre de l'Ecologie dit d'ailleurs : “l'objectif sera tenu, je le pense, je l'espère”.
_ L'objectif était fixé depuis hier soir ; ce soir, il a réaffirmé que “la situation continue progressivement de s'améliorer”.
Et devant les députés aujourd'hui, il a fait cet aveu : “il y a 15 jours, nous sommes passés à côté d'une crise d'une extrême gravité, d'une asphyxie totale de l'économie française”.
_ Un aveu de taille : le gouvernement a toujours minimisé les risques de pénurie de carburant...
A la mi-journée, le président de l'Ufip, l'Union française des industries pétrolières, Jean-Louis Schilansky, confessait 20 à 25% de stations à sec. Une moyenne qui recouvre des réalités parfois contrastées ; la pénurie se fait toujours sentir en Ile-de-France, avec 56% de stations vides, et dans l'ouest (39%).
_ Grosses difficultés également dans les zones rurales, où la Fédération Française des Combustibles, Carburants et Chauffage (FF3C) annonce la moitié des stations à sec. Et ne prévoit pas de retour à la normale avant la semaine prochaine.
La nouveauté du jour, c'est la reprise du travail dans cinq des douze raffineries du territoire - c'est le ministre de l'Intérieur en personne qui l'a annoncé fièrement, du centre de crise installé depuis huit jours dans son ministère.
Seulement, ce n'est pas parce qu'une raffinerie se remet à tourner qu'elle va produire immédiatement du carburant... Les spécialistes du secteur estiment qu'il va falloir entre trois et sept jours pour que les installations tournent normalement.
_ A condition que la raffinerie soit approvisionnée en brut... Et les terminaux pétroliers, eux, sont toujours en grève.
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