Cet article date de plus de dix ans.

Un intermittent du spectacle propose de supprimer... le Medef

La pétition, lancée en forme de boutade, a recueilli plus de 11.000 signatures en l'espace de quelques jours. Puisque le Medef, lui aussi, coûte cher, supprimons-le, propose un intermittent du spectacle. "Que représente un déficit de 320 millions d'euros assurant la survie de plus de 100.000 intermittents du spectacle, face aux 20 milliards de crédits d'impôt aux entreprises sans effet sur la politique de l'emploi ?"
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

L'auteur de la pétition, Romain Cazeaux, est lui-même intermittent du spectacle. Cette pétition, il l'a lancée en réaction aux propositions-chocs du Medef qui, lors de l'ouverture des négociations sur l'avenir de l'assurance-chômage, a proposé de supprimer le régime spécifique des intermittents. Tollé général. Il a fallu l'intervention très ferme de la ministre de la Culture pour calmer les esprits. Ou en tout cas, rassurer un peu les intermittents.

Puisqu'on peut ouvertement évoquer la suppression des intermittents, pourquoi ne pas parler de la suppression du patronat, s'est dit Romain Cazeaux ? "Que représente un déficit de 320 millions d'euros assurant la survie de plus de 100.000 intermittents du spectacle, face aux 20 milliards de crédit d'impôt aux entreprises sans effet sur la politique de l'emploi ?"  Le ton est donné. En quelques jours, sa pétitition a recueilli plus de 11.000 signatures.

Plus de 11.000 signatures, et quelques grincements de dents... A tel point que Romain Cazeaux s'est fendu d'une mise au point. "Il y a ceux qui, très sérieusement, réclament en effet la suppression du Medef. Et puis il y a ceux qui m'accusent de jeter de l'huile sur le feu (...) L'objet de cette pétition est avant tout humoristique. C'est une blague." 

* Une blague prise un peu trop au sérieux. "Je n'ai fait qu'une blague, pour faire réagir, et suis absolument ravi d'avoir trouvé chez vous autant d'écho."*

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.