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Trêve hivernale : un propriétaire à la rue

Dans le 12e arrondissement de Paris, un père de famille a installé sa tente sur le trottoir et entamé une grève de la faim pour dénoncer sa situation aberrante. Récent propriétaire d'un appartement, il ne peut s'y installer car les locataires refusent de le quitter. Et depuis le début de la trêve hivernale, ils ne peuvent être expulsés.
Article rédigé par Anne Lamotte
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Il y a une semaine, Laurent Corteel, ravi, devait récupérer les clés de l'appartement de près de 100 mètres carré acheté près de la Place Daumesnil à Paris. Sauf que la veille, les locataires du-dit logement lui ont annoncé qu'ils ne partiraient pas.

Selon le père de famille, les locataires, un couple marié avec enfants, avait largement le temps et les moyens de trouver un nouveau logement. Mais le couple a expliqué à Laurent Corteel n'avoir rien trouvé de convenable en temps et en heure. Et trêve hivernale oblige, il n'a aucune contestation possible.

Trêve hivernale détournée

Laurent Corteel, qui habite toujours l'appartement qu'il occupe depuis des années avec sa femme et ses trois filles, voit de la préméditation dans ce refus de partir. Si la loi hivernale, qui empêche l'expulsion de locataires au cours des mois les plus froids de l'année, est une bonne chose pour lui, il estime que ses locataires l'exploitent  pour la contourner.

Le 1er décembre, les nouveaux propriétaires de l'appartement qu'il occupe ont prévu d'emménager, ce qui pourrait mettre ce père de famille, pourtant propriétaire, à la rue. En théorie, il pourra conserver son appartement actuel, mais moyennant 300 euros par jour, une somme trop élevée pour lui.

Pour les locataires de l'appartement, l'homme, en plein divorce avec sa femme, assure que lui ne cherche pas de nouveau logement, qu'lil n'en a pas besoin et que "ce n'est pas son problème" .

Laurent Corteel a entamé une grève de la faim pour dénoncer sa situation aberrante.


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