Travailler moins, pour vivre mieux...
L'étude, publiée ce matin dans The Lancet, a été menée par des chercheurs français, suédois, finlandais et anglais, sur l'état de santé "ressenti" par ces quelque 20.000 agents, qui ont pris leur retraite au plus tard à 61 ans.
_ Ils ont mesuré cet état de santé perçu, année après année, sur une échelle allant de 1 (très bon) à 8 (très mauvais).
Résultat : pendant les sept ans qui précèdent l'arrêt de l'activité, le nombre de personnes qui se déclarent en mauvaise santé ne cesse d'augmenter, jusqu'à atteindre un agent sur cinq à la veille de la retraite.
_ Puis la courbe s'inverse presque instantanément, un an après la retraite : seules 13% des personnes se déclarent en mauvaise santé. Les autres retrouvent un état qu'elles déclaraient 8 voire 10 ans avant... "C'est comme si elles rajeunissaient de 10 ans", commente le professeur Marcel Goldberg, épidémiologiste et membre de l'Inserm. Et c'est particulièrement flagrant chez les ouvriers et employés de bureau aux conditions de travail les plus difficiles.
Des résultats qui vont à l'encontre de la volonté politique de reculer l'âge de la retraite. Faut-il alors l'avancer ? Pour les chercheurs, la question n'est pas là ! La priorité serait plutôt d'améliorer les conditions de travail, surtout quand l'âge avance au bureau...
Cécile Quéguiner avec agences
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