Transports en commun au ralenti dans les grandes villes
La CGT assurait qu’une trentaine de réseaux pourraient être touchés.
_ Pourtant, des préavis de grève - allant d'une à plusieurs heures - ont été déposés dans une quinzaine de villes seulement : Lyon, Bordeaux, Angers, Besançon, Blois, Boulogne-sur-Mer, Dijon, Lille, Lorient, Pau, Rennes et Rouen notamment.
A Lyon, le métro fonctionne normalement, mais il a ouvert plus tard et les stations fermeront plus tôt, à 20h30. Le trafic des bus est assuré à 75% et celui des tramways à 93%.
A Dijon, les mouvement est nettement plus suivi : 90% selon les chiffres concordants de la direction et des syndicats. Seules quelques lignes des 26 réseau, fonctionnent normalement. Et la grève pourrait être reconduite.
A Rouen, le trafic est réduit de moitié. A Bordeaux, ce sont surtout les lignes secondaires qui sont affectées. A Rennes, 45% des traminots sont en grève : le trafic est assuré entre 30 et 60 selon les heures.
A Lille, le trafic est comparable à un dimanche. Les conducteurs sont mobilisés dans la perspective d'un transfert de la gestion des transports en commun au secteur privé. Deux mastodontes du secteur sont sur les rangs : Keolis et Veolia.
Partout, dans la ligne de mire de l’intersyndicale CGT, FO, CFTC, CFE-CGC et FNCR, les concessions de services publics accordées à ces sociétés privées. Les organisations syndicales y voient une "privatisation déguisée" des transports en commun, et l’occasion pour les groupes privés "de faire des profits au détriment de l’offre de transport et des salariés chargés de la mission de service public".
Les cinq fédérations appellent donc à une journée de grève pour "défendre le statut des traminots (…) et interpeller les autorités organisatrices sur le devenir du service public de voyageurs dans les villes".
_ Une manifestation est organisée en fin de matinée à Paris, place de l’Opéra.
Gilles Halais, avec agences
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