Total : le conflit s'enlise, la direction convoquée à l'Elysée
Le conflit s'est enlisé chez Total avec hier l'échec des négociations entre syndicats et direction. Les syndicats qui agitent de plus en plus le spectre d'une pénurie de carburants en France tandis que les six raffineries du groupe sont en grève.
Ce matin les salariés de Total à Dunkerque, dont la raffinerie est menacée de fermeture, ont voté la poursuite du mouvement. Des salariés qui ont également lancé un appel aux consommateurs. Marcel Croquefer, délégué CGT, demande aux "français de créer la pénurie" en allant faire le plein.
Des problèmes d'approvisionnement commencent d'ailleurs à se faire sentir du côté de Toulouse où les salariés des dépôts de carburants bloquent les camions de livraison.
Les pouvoirs publics se veulent rassurants. Le gouvernement écarte pour le moment tout risque de pénurie généralisée. L'UFIP, l'Union française des industries pétrolières, affirme que la France dispose de sept jours de stocks pour faire face à la crise. Pas question pour le moment de puiser dans les réserves stratégiques.
La direction de Total, représentée par Thierry Desmarest, président du conseil d'administration, a rencontré Nicolas Sarkozy ce matin à l'Elysée. L'entreprise n'a donné aucun détail pour l'instant sur la teneur des discussions.
_ La direction de Total annonce par ailleurs qu'elle a décidé ce midi d'avancer le comité central d'entreprise au 8 mars. Il était initialement prévu le 29 mars.
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