Téléréalité : M6 déprogramme après le suicide d'un candidat

Ceux qui se délectaient par avance des turpitudes de dix couples soumis à la tentation de l'adultère devront se rabattre sur la fiction - parfois, il est vrai, dépassée par la réalité.
M6, "la petite chienne qui monte", comme l'a baptisée Libération, vient en effet de déprogrammer in extremis l'émission Trompe-moi si tu peux !, dont le premier épisode devait être diffusé ce soir à 23 heures. L'émission, interdite aux moins de 12 ans, avait été enregistrée en avril en République dominicaine.
Le site internet a également été fermé, et les teasers diffusés sur l'antenne et dans la presse, stoppés.

Cette décision a été prise à 24h de la première diffusion après l'annonce du suicide de l'un des candidats. "Par respect pour sa famille", annonce la chaîne.

Du côté de la production, l'on affirme que ce "drame personnel" est sans aucun lien avec l'émission. "Rien ne laissait présager ce drame, avant, pendant et après" l'enregistrement du programme, soutient la productrice. "Toutes les précautions" avaient été prises, poursuit Florence Duhayot, directrice générale de Studio 89, la société de production. Sans toutefois apporter de précisions sur ces "précautions".

Selon des proches de la victime, Jean-Pierre, 32 ans, coiffeur à Perpignan, aurait mis fin à ses jours après avoir rompu avec son compagnon, Hakim, alias Ange dans l'émission.

Une enquête a été ouverte.

Le concept de cette émission, croisement improbable entre Secret story et L'île de la tentation, repousse toujours plus loin les bornes de la téléréalité. Dix couples tentent pendant 16 jours de gagner 39.000 euros en cachant aux autres qui est le véritable conjoint de chacun. Quitte à se montrer infidèles.
A chaque épisode, qui dure deux jours, chacun des candidats se retrouve avec un nouveau partenaire. S'adonnant alors à des "jeux de couple" : massages, danses sexy, "moment d'intimité" dans un jacuzzi ou encore effeuillage mutuel.
Ces "jeux" doivent révéler au téléspectateur s'il s'agit de véritables conjoints ou non.

Gilles Halais, avec agences