Taxe carbone : Sarkozy reprend le dossier en main
C'est donc bien au niveau du chef de l'Etat que seront rendus les ultimes arbitrages concernant la taxe carbone (sous-entendu : pas au niveau du Premier ministre, malgré l'interview qu'a accordée François Fillon au Figaro Magazine de cette semaine, et dans laquelle il annonce avoir fixé le montant de la taxe carbone à 14 euros par tonne de CO2)...
_ Ces arbitrages feront l'objet d'une réunion demain à l'Elysée. Il s'agira notamment de déterminer quelles seront les compensations pour les ménages.
La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a confirmé ce matin que cette taxe ne se traduirait pas par un alourdissement de la fiscalité pour les ménages : cela se fera, a-t-elle dit, à "prélèvements obligatoires constants (...) et avec un oeil très attentif pour ceux des ménages qui sont les plus fragiles".
_ Nicolas Sarkozy, en déplacement ce matin dans l'Orne sur le thème de l'emploi, a précisé la philosophie qui sous-tend cette nouvelle taxe : "nous devons asseoir notre fiscalité sur la pollution, et non sur le travail", a martelé le chef de l'Etat. Sans oublier une allusion aux récentes déclarations de Ségolène Royal, qui s'est déclarée opposée à la taxe carbone, "impôt aveugle, injuste et inefficace".
Quant au prix fixé par François Fillon (14 euros par tonne de CO2, alors que la commission présidée par Michel Rocard avait préconisé 32 euros par tonne), le ministre de l'Ecologie explique qu'il ne s'agit que d'un début : la taxe sera appliquée PROGRESSIVEMENT à partir de l'an prochain.
La France ne peut évidemment pas rester seule, sur ce sujet éminemment trans-frontalier : le président de la République a annoncé qu'il allait demander à l'Union Européenne "qu'elle se dote d'une taxe carbone aux frontières".
- Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, a déclaré aujourd'hui à Genève (parlant du réchauffement climatique) : "nous avons le pied collé sur l'accélérateur, et nous fonçons vers l'abîme".
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