Cet article date de plus de treize ans.

Sur les routes, dans les airs : le spectre de la panne sèche

Les aéroports, aussi bien que les stations d'essence, subissent le durcissement de l'action du secteur pétrolier et du blocage des douze raffineries en France. Le gouvernement a assuré qu'il n'y aurait aucun problème d'approvisionnement des stations-service jusqu'au {"début novembre"}, ce qui n'a pas empêché les automobilistes de se ruer sur les pompes.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)
  • Dans les aéroports : du kérosène pour 48 h, c'est la réserve dont dispose l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle selon le ministère de l'Ecologie. Il indique également que l'oléoduc qui alimente les aéroports parisiens fonctionnerait désormais "par intermittence". Celui-ci assure aussi qu’Orly dispose de 17 jours de stock.

    L'aéroport de Nantes a connu des "petites difficultés" mais a été approvisionné par celui de Bordeaux, indique les services du secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau.

    Mais pour Jocelyn Smykowski, président du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), les compagnies disposent de solutions alternatives qui ne font pas craindre de pénurie.

    Pour sa part, Louis Jobard, lui aussi président du SNPL mais chez Air France, estime qu'à terme, il faudra qu'il y ait des escales intermédiaires, soit au retour vers Paris, soit au départ pour aller faire des compléments de carburant.

    Avant d'ajouter : "Ce n'est pas une absence de kérosène sur la plateforme de Roissy qui va bloquer le trafic aérien mondial ni celui de la compagnie Air France. Cela va le perturber, en particulier sur les longs courriers, mais cela ne le bloquera pas."

    • Dans les stations-services : Le gouvernement assure qu’il n’y a pas de risque de pénurie, mais de plus en plus de stations-service connaissent des ruptures d’approvisionnement qui les obligent à fermer provisoirement avant de rouvrir plus tard. Et, signe d’urgence, les forces de l’ordre ont débloqué trois dépôts à Fos-sur-Mer (Bouches-de-Rhône), Bassens (Gironde) et Cournon (Puy-de-Dôme). Les automobilistes, inquiets, font des réserves de carburant, et parfois, les esprits s'échauffent.

    A Ris-Orangis, dans l'Essonne, deux véhicules de police surveillent la file d'une vingtaine de voitures, car deux automobilistes ont manqué en venir aux mains.

    Dans la Somme, la plus grosse station-service du département a été prise d'assaut.

    Dans une station-essence située porte de Saint-Cloud à Paris, hier soir, c'était la ruée.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.