Cet article date de plus de treize ans.

Suicide à La Poste de Vitrolles : la CGT tire la sonnette d’alarme

Le syndicat CGT de La Poste lance une alerte sur la dégradation des conditions de travail, après le suicide d’un postier à Vitrolles. Le cinquième suicide en un an dans ce département.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © France Info)

Selon la CGT, ce postier de Vitrolles, âgé de 56 ans, a laissé une lettre d’adieu à son épouse, qui "laisse entendre que son acte était lié à sa situation au travail (…) depuis la réorganisation" de son service. Une réorganisation "qui lui pesait beaucoup, avec un management axé sur la rentabilité maximale des salariés et du bureau" où travaillent une vingtaine de salariés.
_ Samedi après-midi, l’homme s’est donné la mort en se jetant sous un train.

Il s’agit du cinquième suicide d’un postier en un an dans les Bouches-du-Rhône. La CGT évoque également six autres tentatives.
_ "Tous les suicides que nous avons eus ont un lien étroit avec la façon dont se sentent les salariés aujourd'hui dans l'entreprise", affirme le secrétaire général de la CGT Jean-Luc Botella. "Nous tirons la sonnette d'alarme et nous souhaitons que la direction de la Poste prenne ses responsabilités. C'est le suicide de trop", poursuit-il.

De son côté, la direction de La Poste se refuse à établir un lien quelconque entre le suicide de cet employé et les conditions de travail. "La problématique du suicide est une problématique complexe, qu'il faut manier avec précaution (...) La problématique de la souffrance au travail est un axe majeur de la politique de santé au travail de la Poste depuis 1990", se défend un porte-parole de l’entreprise.

En avril 2010, FO avait dénoncé une souffrance au travail chez les postiers, pouvant aller jusqu’au suicide. Une souffrance liée aux "restructurations tous azimuts", aux réductions d’effectifs et aux pressions de la direction, affirmait alors le syndicat.

Gilles Halais, avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.