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Sommet social : 2,6 milliards pour obtenir l’apaisement

Nicolas Sarkozy reçoit cet après-midi les partenaires sociaux pour tenter d'apporter des réponses aux attentes des syndicats face à la crise. Pour désamorcer la fronde, à quelques semaines d'une nouvelle manifestation interprofessionnelle et en pleine insurrection en Guadeloupe, le gouvernement va mobiliser 2,6 milliards selon {Le Monde}...
Article rédigé par franceinfo
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Les partenaires sociaux ont rendez-vous à l'Elysée à partir de 15h pour ce ''sommet social''. Problème : un fossé sépare les revendications mises sur la table par les syndicats à l'occasion des manifestations du 29 janvier, et les premières pistes ébauchées par le gouvernement.

Pour rapprocher les parties, le gouvernement compte mettre sur la table quelque 2,6 milliards d'euros, croit savoir Le Monde dans son édition de cet après-midi. Parmi les pistes avancées : la suppression du deuxième tiers provisionnel de l'impôt sur le revenu pour les plus modestes, ce qui représentait un gain d'une centaine d'euros pour quelque 4 millions de ménages.

Jeunes sans emploi et chômage partiel

Le Monde avance également l'idée d'une prime exceptionnelle de 100 à 200 euros pour les familles touchant l'allocation de rentrée scolaire.
_ Quant aux jeunes, particulièrement visés par ces mains tendues, ils pourront toucher les indemnités de chômage dès lors qu'ils auront travaillé deux mois au cours des 28 derniers mois (contre quatre mois dans la nouvelle convention Unédic), détaille Le Monde. Enfin, le chômage partiel sera mieux indemnisé, sur le modèle de l'accord signé chez Renault (taux d'indemnisation porté de 60 à 75% du salaire brut).

Les "mesures de justice" - dixit un proche du président - que M. Sarkozy entend exposer seront puisées dans "les pistes" qu'il avait avancées le 5 février pour faire face à ce qu'il avait qualifié de "crise du siècle". Il avait précisé que ces mesures seraient financées par les intérêts des prêts que l'Etat accorde aux banques en difficulté.

Nombreuses revendications insatisfaites

Si Nicolas Sarkozy assure vouloir ouvrir le débat sur le "partage des profits à l'intérieur des entreprises'', les syndicats devraient se heurter à un refus sur l'essentiel de leurs demandes notamment le SMIC, l'arrêt des suppressions de postes de fonctionnaires, la baisse de la TVA, une suspension des plans sociaux ou encore la suppression de certaines mesures de la loi TEPA.

Cette réunion durera au moins trois heures, estime l'entourage du président de la République. Nicolas Sarkozy tirera personnellement les conclusions de ce sommet social, au cours d'une allocution radio-télévisée peu après 20 heures.

France Info et france-info.com vous feront suivre, minute par minute, ce sommet social et son décryptage par nos meilleurs spécialistes.

Caroline Caldier, Gilles Halais avec agences

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