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SNCF : la loi des séries

La SNCF a lancé la vérification des caténaires sur 10.000 des 15.000 kilomètres de lignes que compte le réseau ferroviaire. L’opération devrait permettre de réduire le nombre d'incidents. Hier encore le trafic était perturbé sur la ligne B du RER après un nouvel arrachement de caténaire. Depuis ce matin, c’est la ligne C qui est fortement perturbée…
Article rédigé par franceinfo
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Un incident près d'Aubagne au mois d'août et un autre vendredi à la gare Montparnasse ont entraîné des dizaines de milliers de retards de plus de trois heures. Hier, un nouvel incident causé indirectement par une intervention de la police nationale a fortement perturbé le trafic sur la partie nord de la ligne B du RER, gérée par la SNCF.

Quant à la ligne C, le trafic y est interrompu depuis 10 heures ce matin, entre la station "Champ de Mars" et celle des "Grésillons" à Gennevilliers. Des problèmes d'alimentation électriques étaient survenus dès hier en gare de Pereire Levallois. Les techniciens de la SNCF travaillent pour tenter de rétablir le trafic avant l'heure de pointe de fin d'après-midi.
100 000 personnes empruntent chaque jour cette branche du RER.

Depuis hier plus de 1.500 agents sont mobilisés pour cette "tournée d'observation" des caténaires, qui permettra également de vérifier l'état de la totalité des 7.000 pantographes, bras métalliques qui font la connexion entre les motrices et la caténaire, a annoncé Guillaume Pepy. La SNCF financera "à 100%" l'opération, réalisée "pour le compte" du propriétaire des infrastructures, RFF, a-t-il précisé. Cette opération devrait permettre de ramener le nombre d'incidents de caténaires sur le réseau à "350, peut-être 320 par an", contre 400 aujourd'hui.

Le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, a jugé "inacceptable" l’incident qui a touché le tronçon de ligne du RER B hier. "Quand la caténaire tombe, on ne sait pas très bien quand on va la remettre, on ne sait pas quand les gens vont repartir", a dit M. Bussereau à Public Sénat. Pour autant, il ne s'agit pas d'un problème de moyen de la SNCF, a estimé le secrétaire d'Etat. "On n'a pas regardé assez l'entretien, on va le faire", a-t-il ajouté. Pour M. Bussereau, il s'agit d'une "loi des séries", liée au fait qu'avec un trafic accru en juillet et en août, le risque d'incident augmente.

Caroline Caldier avec agences

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