Serge Lazarevic se livre à la télévision
"Je pense que c'étaient des hommes qui attendaient une rançon - ça, la religion, je ne sais pas... ". Quatre jours après son retour à Villacoublay, Serge Lazarevic a livré sa version de sa longue captivité aux mains d'Aqmi, ce samedi, dans le journal de 20h de France 2. Pour la première fois, il a évoqué ses conditions de captivité. Il a passé une partie du temps enchaîné. Ses geôliers lui adressaient très peu la parole : "Je n'étais plus un être humain, je ne sais plus qui j'étais ", a-t-il précisé. "Il n'y a plus de temps, il n'y a plus de repères.. .". Selon lui, les raisons de son rapt ne sont pas religieuses, mais bien crapuleuses. C'est donc d'abord la rançon qui intéressait ses ravisseurs, pense-t-il.
Serge Lazarevic a par ailleurs réfuté être ou avoir été un agent des services de renseignement français ou un mercenaire : "Je suis ouvrier du bâtiment, j'ai travaillé aussi dans la sécurité et comme maître d'oeuvre (...) Ce sont mes seules fonctions (...) J'étais là-bas pour une cimenterie qui devait être mise en place ", a-t-il dit. Il refuse par ailleurs de penser aux compensations pour sa libération, confirmées par le ministre de la Justice malien : "*Je n'y ai même pas réfléchi, j'essaie de ne plus penser
à ça, parce que ça me tire vers le bas* ".
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