Vitesse limitée à 80 km/h : "On ne peut pas nier que cette mesure sera efficace"
Le gouvernement doit annoncer mardi la baisse de 10 km/h, sur les routes secondaires, passant ainsi de 90 à 80 km/h. Une "mesure de rupture", saluée par Philippe Lauwick, président de l'Automobile Club Médical de France, qui confirme un gain de "200 à 400 vies" par an.
Le gouvernement doit annoncer mardi 9 janvier l'abaissement à 80 km/h de la limitation de vitesse sur les routes secondaires au lieu de 90 pour enrayer la hausse du nombre de morts sur les routes en France (3 500 morts par an). Une "mesure de rupture", saluée par Philippe Lauwick, président de l'Automobile Club Médical de France, qui confirme un gain de "200 à 400 vies" par an.
franceinfo : Peut-on faire baisser la mortalité en diminuant la vitesse de 10 km/h ?
Philippe Lauwick : Oui, si on diminue de 10 km/h, on peut espérer un gain de 200 à 400 vies par an sur le réseau secondaire. Rappelons que ce réseau, c'est plus de la moitié des morts et le tiers des blessés graves. C'est une mesure de rupture, parce qu'il n'y a pas eu ces dernières années de mesures qui ont permis de diminuer de manière significative la mortalité. La vitesse, principale cause de mortalité sur les routes, est toujours un facteur aggravant. Il n'y a pas un seul accident où la vitesse n'est pas impliquée.
Ne faut-il aussi améliorer les infrastructures ?
Il faut améliorer les infrastructures, mais un accident sur une infrastructure en mauvais état pardonnera un petit peu plus si la vitesse est un peu moindre. Ce sont des mesures complémentaires, mais le 80 on peut le faire immédiatement alors que faire un audit et réparer les infrastructures, ça prendra plus de temps.
Pourquoi cette mesure fait-elle grincer des dents ?
Par idéologie, par obscurantisme, parce qu'on ne peut pas nier que cette mesure sera efficace. Rouler moins vite, cela ne veut pas dire plus de bouchons, au contraire cela fluidifie le trafic. Donc, les temps de transports ne seront pas allongés avec cette diminution de vitesse.
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