La ville de Charenton-le-Pont, dans le Val-de-Marne, ouvre le bal, lundi 2 avril. Désormais, le stationnement des deux-roues motorisés devient payant dans cette commune de l'est parisien. Mardi, la mesure entre en vigueur à Vincennes. Le tarif est de 80 centimes d'euros par heure, contre 1,20 euro pour les voitures.Adaptation de la législation"Puisqu'il y a de nouveaux usages en matière de transport et de mobilité, il est quand même assez naturel que lorsqu'on est propriétaire d'un deux-roues, véhicule à part entière, quand on occupe le domaine public, on s'acquitte, et on respecte la réglementation", a déclaré Hervé Gicquel, lundi sur franceinfo. Pour le maire de Charenton-le-Pont, il faut adapter la législation à la recrudescence des deux-roues dans les villes.Une décision qui est contestée par la Fédération française des motards en colère. "Pourquoi faire payer les deux-roues motorisés alors qu'ils apportent une vraie solution au trafic urbain, une fluidité ?", s'interroge le coordinateur de la Fédération Jean-Marc Belotti, lundi sur franceinfo. "Il y a des mairies qui ont pris le parti de mettre en place des zones bleues, c'est-à-dire de ne pas faire payer les usagers. L'avantage, en plus, c'est que ça favorise la rotation", poursuit-il.Des usagers pas convaincusHervé ne comprend pas cette décision. Pour ce motard de Charenton-le-Pont, "on prend quand même moins d’espace sur les chaussées. On peut mettre beaucoup plus de motos, on peut les mettre à des endroits où les voitures ne se garent pas. Tout ça ne vaut peut-être pas un stationnement payant".Naïm, un commerçant qui tient une supérette près de la mairie de Charenton-le-Pont, a une peur : celle que les deux roues désertent la ville. "J’aimerais bien qu’ils autorisent un stationnement d’une ou deux minutes, vite fait", lance-t-il.Blaise, un motard, est, quant à lui, perplexe. "Si on avait suffisamment de places pour se garer dans de bonnes conditions, pourquoi pas ?", explique-t-il dans un premier temps avant de poursuivre : "Sinon, je ne vais pas me garer mal pour autant, comme sur un trottoir, mais j’irai me garer ailleurs faire mes courses ailleurs." Une décision qui fait réagir - Reportage d'Adrien Toffolet écouter